Le Parlement portugais a une nouvelle fois vendredi voté une loi dépénalisant "la mort médicalement assistée", qui sera à présent soumise au crible du président conservateur Marcelo Rebelo de Sousa.
Le projet de loi a été approuvé grâce notamment aux voix du Parti socialiste, qui dispose de la majorité absolue, et de quelques députés de l'opposition.
C'est la troisième fois que le Parlement adopte un texte en faveur de l'euthanasie.
Le chef de l'Etat portugais peut soit promulguer cette loi, soit la soumettre à l'examen de la Cour constitutionnelle, soit y mettre son veto, comme il l'a déjà fait à deux reprises par le passé.
Il a déclaré jeudi soir qu'il comptait se prononcer assez rapidement, "certainement avant Noël", sur cette question qui a traversé plusieurs législatures ces dernières années.
Lorsque la précédente loi sur ce sujet avait été votée en janvier 2021, puis soumise au président portugais, ce fervent catholique avait d'abord saisi la Cour constitutionnelle, qui avait exigé quelques amendements, avant d'y mettre son veto.
Le chef de l'Etat avait alors expliqué sa décision par "un problème de rédaction" de ce texte, qui contenait selon lui des définitions trop vagues.
Le Parlement aurait alors pu surmonter cet obstacle en revotant le même texte, mais la chambre des députés avait été dissoute en vue des élections législatives de janvier 2022, avant que le processus législatif n'ait pu aboutir.
La Belgique et les Pays-Bas ont été les deux premiers Etats européens il y a 20 ans à avoir autorisé l'euthanasie, qui est depuis permise dans une poignée d'autres pays en Europe.