Alors que les cas de Covid-19 continuent d'augmenter légèrement, l'épidémie de grippe qui avait débuté en décembre touche doucement à sa fin, indique vendredi matin l'Institut de santé publique Sciensano dans son bulletin hebdomadaire.
Au cours de la semaine du 6 au 12 mars, le nombre d'infections par le coronavirus a augmenté de 12% en comparaison aux sept jours précédents, et 12.245 nouveaux cas de SARS-CoV-2 ont été diagnostiqués.
Le nombre de nouvelles hospitalisations a lui aussi augmenté, avec une croissance de 10% pour la période du 9 au 15 mars, dont 1.156 hospitalisations pour Covid-19, et 901 patients hospitalisés pour d'autres raisons, mais présentant un test positif. Le nombre de malades en soins intensifs est également en hausse (33%), avec un total de 132 patients atteints du coronavirus occupant un lit. La mortalité liée au Covid est restée stable quant à elle, avec sept décès quotidiens.
Aussi en progression, le nombre de tests effectués a atteint une moyenne de 6.484 dépistages par jour pour la période du 6 au 12 mars, soit une augmentation de 29,5% par rapport à la semaine précédente. Le taux de reproduction, de 1,047 pour cette période, est lui en légère diminution, mais reste supérieur à 1, ce qui signifie que l'épidémie tend à s'accélérer.
Sciensano indique par ailleurs que si l'incidence des consultations de généralistes pour une grippe confirmée a augmenté au cours de la semaine du 6 au 12 mars, et que l'épidémie est donc toujours en cours, elle frôle toutefois le seuil épidémique et touche à sa fin.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué vendredi espérer abaisser cette année son niveau d'alerte maximal sur le Covid-19, estimant que l'épidémie était sur le point de ne plus représenter qu'une menace similaire à la grippe saisonnière. "Je pense que nous arrivons au point où nous pouvons considérer le Covid-19 de la même manière que nous considérons la grippe saisonnière, à savoir une menace pour la santé, un virus qui continuera à tuer, mais un virus qui ne perturbe pas notre société ou nos systèmes hospitaliers", a déclaré le chef des programmes d'urgence de l'OMS, Michael Ryan, lors d'une conférence de presse.