Le coût moyen d'un dossier d'indemnisation rentré auprès du Fonds spécial de solidarité (FSS) est passé de 3.626 euros en 2018 à 7.305 euros en 2021, avec un pic au-dessus des 10.000 euros en 2020, fait savoir l'Inami mercredi. L'Institut national d'assurance maladie invalidité informe que dans le même temps, le nombre de demandeurs "reste assez stable."
Le FSS a été mis en place en 1990 pour épauler matériellement "les patients qui doivent faire face à des soins exceptionnels non remboursés et rares, ou tout à fait nouveaux."
L'Inami a calculé qu'en 2021, "606 patients atteints de maladies rares nécessitant des traitements coûteux ont obtenu une aide financière du FSS, pour un montant total de 4,3 millions d'euros."
Selon ses données, les dépenses du Fonds découlent principalement des nouveaux traitements: "Neuf prestations de soins sur dix concernent des spécialités pharmaceutiques ou des préparations magistrales. En 2021, les dépenses totales pour ces dix prestations s'élèvent à 2.957.732 euros, soit 65% des dépenses totales", complète le communiqué de presse de l'INAMI.
Pour les autres prestations de santé, ce dernier constate "une diminution du nombre d'interventions financières pour les implants, les pansements et les pommades, mais une augmentation pour les plans de traitement et de soins."
D'après lui, l'intégration récente de plusieurs pansements et pommades dans le système classique des soins de santé explique la baisse de la quantité de remboursements effectués par le FSS pour ces produits. Le Fonds prône d'ailleurs une plus grande inclusion.
En effet, ses décisions au cours de l'année 2021 produiront encore des effets sur ses budgets jusqu'en 2024 inclus, annonce l'Institut national d'assurance maladie-invalidité.
C'est le Collège des médecins-directeurs, organe de l'Inami composé des médecins-directeurs de toutes les mutualités et des médecins-fonctionnaires de l'institution, qui décide d'accorder des interventions financières et en comptabilise les montants.