L'Institut royal météorologique (IRM) et Sciensano lancent un nouveau modèle de prévision du risque d'allergie au pollen de bouleau et de graminées, annonce mercredi l'Institut de santé publique, qui prévient : la saison pollinique du bouleau est imminente.
Le nouveau modèle de prévision est disponible sur le site et l'application IRM Météo, ainsi que sur le site de AirAllergy, le réseau officiel de surveillance des pollens en Belgique. Il prévoit que du pollen émis depuis la France puisse voyager jusque dans l'air belge en fin de semaine.
"Prévoir la quantité de pollen dans l'air est un exercice complexe", avance Sciensano. Il faut tenir compte des prévisions météorologiques, les températures et le vent influençant la propagation du pollen, ainsi que des processus biologiques des bouleaux.
Jusqu'à présent, le réseau AirAllergy de Sciensano n'a pas détecté de quantité notable de pollen de bouleau en Belgique, "leurs inflorescences ont besoin encore d'un peu de temps sous de bonnes conditions météorologiques pour arriver à maturité", explique Nicolas Bruffaerts, du service Mycologie et aérobiologie de Sciensano. "Mais les personnes allergiques doivent se méfier car, selon l'IRM, ces nuages de pollen importés de France pourraient augmenter le risque d'apparition des symptômes", ajoute le scientifique, cité dans un communiqué.
Les bouleaux produisent beaucoup de pollen et sont de ce fait considérés comme les plus allergisants en Belgique. Leur saison pollinique intervient en outre après celle, intense et longue, des noisetiers et des aulnes, dont les allergènes sont similaires à ceux du bouleau. Certaines personnes allergiques à l'un de ces arbres ressentent dès lors des symptômes lorsque les deux autres sont en fleurs. On estime qu'une personne sur 10 en Belgique ressent des symptômes allergisants en cas d'exposition au pollen de bouleau, de noisetier ou d'aulne.
Le changement climatique allonge en outre la durée des saisons, qui débutent plus tôt sans pour autant se terminer de manière plus précoce. Les arbres allergisants produisent aussi de plus en plus de pollen.