L'ASBL Prolong lance lundi sa campagne "Les personnes atteintes d'un cancer du poumon ont besoin de votre soutien, pas de votre jugement", à l'occasion du mois du cancer du poumon. Deuxième cancer le plus répandu chez les hommes et troisième chez les femmes, il s'accompagne de nombreux clichés visant les personnes qui en sont atteintes.
Pour 71% des Belges interrogés par l'association, le cancer du poumon est considéré comme une maladie qu'on s'inflige à soi-même. Près d'un Belge sur trois (30%) affirme même que le patient est, en partie, responsable de sa maladie.
En outre, plus de deux Belges sur trois (67%) indiquent ne pas savoir comment réagir lorsqu'un proche leur indique être atteint d'un cancer du poumon. Confrontés à cette incertitude, près de la moitié des Belges (49%) choisissent de ne rien dire ou de ne rien faire, de crainte de commettre une erreur.
"Il est vrai que le tabagisme constitue un facteur important et qu'il est souvent lié au cancer du poumon, mais il existe d'innombrables autres causes possibles. Toute personne ayant des poumons peut développer un cancer du poumon", souligne l'ASBL. Cette dernière relaie d'ailleurs plusieurs témoignages de non-fumeurs ayant contracté un cancer du poumon.
L'association recommande donc à chacun de faire preuve de réflexion quant à son propre jugement et de traiter les patients atteints d'un cancer de façon normale, tout en veillant à ne pas minimiser leurs plaintes.
Chaque année, un cancer du poumon est diagnostiqué chez environ 9.000 Belges. La maladie est pourtant encore peu connue au sein de la population. Ainsi, plus de deux personnes sur cinq (41%) ignorent que le cancer du poumon est souvent guérissable, alors qu'environ 20% des patients et 30% des patientes surmontent le cancer du poumon.