Johan Blanckaert tel qu’en lui-même

Au cours du week-end dernier, le président de l’ABSyM Johan Blanckaert a accordé une interview au Standard. L’entretien est paru sous le titre « Le supplément d’honoraires est en moyenne de 8,8 euros, autant que le prix d’un Big Mac-menu. » Quelques extraits.

« Si un spécialiste est le meilleur dans son domaine, pourquoi ne pourrait-il pas demander un supplément substantiel ? » 

« Alors que les autres syndicats médicaux sont complaisant devant les autorités, nous faisons notre travail normalement. Nous défendons les médecins exactement comme les syndicats traditionnels défendent les travailleurs. Et nous le faisons de manière ferme, en ayant toujours le patient à l’esprit. »

« La différence entre un médecin conventionné et un non-conventionné ? La liste d’attente »

« Le tarif de la convention a été instauré en 1964 en tant que tarif social, parallèlement au tarif normal. Mais aujourd’hui on évolue tranquillement vers ce tarif social pour tous. Cela ne va pas. Il faut être honnête là-dessus : ce tarif social est souvent inapproprié si on veut maintenir l’activité de nos pratiques » 

« Un supplément de 1.000 euros : je ne voudrais pas vivre cela. Mais dans ce cas, le contexte a aussi son importance. Qu’en serait-il, par exemple, s’il s’agissait d’une intervention qui n’est pas encore remboursée à l’heure actuelle mais qui secourt fortement le patient ? Le plus important, c’est que tout soit au préalable discuté avec le patient. (…). Celui-ci a toujours le libre choix de son médecin. »

« A l’hôpital, ils réduisent de moitié mon temps opératoire parce qu’il y a ainsi moins de personnel hospitalier. Mais dans nos statistiques, on voit qu’il y a une forte demande pour des interventions sur les yeux pendant les mois d’été. »  

« Ce n’est pas le rôle des autorités de débarquer avec des grandes idées. Elles doivent mettre en place un environnement dans lequel les grandes idées peuvent surgir. »

« Rien que pour les soins de base, chaque membre de la Mutualité Chrétienne paye 102 euros par an. C’est aussi un supplément, puisqu’en fin de compte, les autorités financent déjà les mutuelles. »

« Les mutuelles exigent sans cesse la transparence de notre part. Mais elles, jusqu’à quel point sont-elles transparentes ? La plus grande partie de leur capital n’est pas en Belgique. »

« ll est utopique de croire que tous les médecins gagneront un jour la même chose. Dans ce cas, nous risquerions de filer tout droit vers un système forfaitaire comme le NHS. »

« Un hôpital n’est pas comme une chaîne de montage qui s’arrête la nuit et recommence à fonctionner le matin. Si c’était le cas, je me demanderais si votre médecin a choisi le bon métier. »

Lire aussi: Dans leur toute grande majorité, les médecins ne sont pas des profiteurs (Dr Gevaert)

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Derniers commentaires

  • Donald Vermer

    06 mars 2023

    Tout à fait d'accord
    Ces phrases relèvent du bon sens
    Laissons les médecins faire de la médecine ....libérale en toute bonne conscience professionnelle

    Donald Vermer


  • Thérèse RICHE

    02 mars 2023

    Ce n'est pas d'aujourd'hui que les mutuelles "se graissent la patte"...au début de mes études de médecine ( j'ai bientôt 78 ans) un membre de ma fammille qui travaillait "en politique" m'a dit: sais-tu que X (des mutuelles dites chrétiennes) va aheter ses lunettes en Suisse.....Les mutuelles sont un intermédiaire entre l'état et les patients......ce qui est absolument inutile. Cela n'existe pas en France par exemple.