Un examen approfondi chez l'ophtalmologiste et un dépistage régulier du glaucome est nécessaire dès 40 ans, a insisté vendredi l'association de soutien des personnes aveugles et malvoyantes Eqla dans un communiqué, à l'occasion de la Semaine mondiale du glaucome.
Cette dernière se déroulera du 13 au 19 mars et vise à sensibiliser à la maladie chronique de l'œil. Au cours de la semaine, des dépistages gratuits seront proposés par plusieurs hôpitaux du pays.
Deuxième cause de cécité dans le monde, le glaucome est une affection provoquée par la destruction progressive du nerf optique, le plus souvent due à une pression intra-oculaire trop importante. La maladie est indolore et ses premiers signes passent souvent inaperçus. Les dégâts causés par le glaucome sont toutefois irréversibles. Des traitements comme l'utilisation de collyres ou la chirurgie permettent de stopper son évolution, mais il est impossible de restaurer la vision lorsqu'elle a déjà été perdue. C'est pour cette raison que l'association Eqla insiste sur l'importance d'un dépistage précoce et régulier.
"On estime qu'entre 250.000 à 300.000 personnes seraient atteintes d'un glaucome en Belgique. Cela représente 3 % de la population", explique Rafal Naczyk, porte-parole d'Eqla. "Ce chiffre passe à 8 % lorsqu'il s'agit de la catégorie des personnes âgées de plus de 55 ans, mais près de la moitié des personnes concernées présentent la maladie sans le savoir".
Si la maladie peut survenir à tout âge, sa fréquence augmente avec les années, et notamment à partir de 40 ans. Des antécédents familiaux peuvent également entrer en ligne de compte, 30% des glaucomes ayant un caractère héréditaire. D'autres facteurs de risque existent, tels qu'une tension intra-oculaire élevée, une très forte myopie, le diabète, une apnée du sommeil, ou encore la prise prolongée de corticoïdes.
Derniers commentaires
Francois Planchon
11 mars 2023Petite anecdote sur le sujet : l'Ararga était le médicament habituel de traitement préventif...
C'est (malheureusement) un traitement préventif "à vie" dans les cas d'une tension intra-oculaire trop forte dont on ne peut traiter les causes.
Fin 2022, l'Azaraga, médicament phare de cette affection, a été retiré de la vente...
L'INAMI n'a pourtant pas autorisé de poursuivre les autorisations "Azarga" en cours par un médicament équivalent (ex: Cosops), ce qui a obligé tous les patients avec une autorisation "en cours" à redemander à leur ophtalmologue une nouvelle autorisation pour le Cosops...
Et pourtant, le langage officiel est de limiter la consommation des actes médicaux, de faciliter la vie des patients et de diminuer la paperasse à charge des praticiens...
Dans la foulée, pour les patients ayant ce traitement préventif "à vie", allonger la durée des autorisations serait rationnel : 1 an min. et même 3 ans serait plus respectueux, à la demande du praticien concerné...
A croire que ces mots ne font pas partie du vocabulaire, parfois...