Dans un exposé d’ouverture de la prestigieuse conférence SIIM.org (Society for Imaging Informatics in Medicine), le Dr. Keith J. Dreyer avait évoqué le rôle des radiologues face au développement de l’informatique d’imagerie médicale. Pour lui, cette évolution peut aller de l’acquisition de nouvelles compétences à la prise en charge de nouveaux rôles comme l’adoption d’un leadership dans l’imagerie hospitalière en couvrant plusieurs départements ou encore la prise en charge des applications émergentes de l’intelligence artificielle. Pour Frédéric Lambrechts, CEO d’Osimis, dont la société s'investit dans cette réflexion, les algorithmes vont bouleverser le travail des radiologues. «Ils vont pouvoir mesurer avec plus de précisons les lésions. Ils vont avoir un métier plus passionnant et s’intéresser plus au fond qu'à à la forme. »
Radiologues décideurs
Pour lui, actuellement les radiologues sont plus collecteurs que décideurs. Cela va changer : « Ce sera un gain qualitatif pour le patient et les soins données, et un gain financer pour l’hôpital et pour l'Etat. Les radiologues vont pouvoir mieux travailler dans l’urgence. » Au quotidien dans l’hôpital, selon lui, l’intelligence artificielle va pouvoir permettre au radiologue d’être moins confiné dans sa salle de lecture. «Il va aussi mieux pouvoir collaborer avec ses collègues médecins, il sera moins solitaire. » En outre, cette évolution technologique va permettre au radiologue de travailler aussi en dehors de l'hôpital.
Patients mieux soignés
Frédéric Lambrechts affirme que c’est le patient qui va le plus profiter de l’arrivée de l’IA : « Actuellement, on n’est jamais certain de connaître la qualité du radiologue. Avec l’IA, on va relever la qualité moyenne des radiologues. Le diagnostic moyen sera plus qualitatif, il y aura moins de chance de se tromper. »
Sur le terrain, les radiologues ne vont pas avoir le choix face à cette rapide évolution. Au sein de l’hôpital, ils ont l’avantage de comprendre les problèmes généraux pour la gestion de l'image, comme les métadonnées, la conservation des enregistrements...Ils vont pouvoir guider d’autres spécialités cliniques moins habituées à cette gymnastique du monde de l’imagerie médicale. Pour Frédéric Lambrechts, les solutions offertes par Osimis répondent bien aux différents challenges qui s’imposent aux radiologues : « Notre technologie web rend les examens d’imagerie accessibles à tous les intervenants du parcours de soin. Cela permet donc aux radiologues de s’impliquer plus aux endroits où leur intervention est nécessaire. Cette intégration avec une série d’algorithmes d’intelligence artificielle permet aux radiologues de disposer de plus d’information adéquate pour prendre des meilleures décisions pour le patient. »
> Osimis
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