Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, les hôpitaux belges peuvent bénéficier d'un financement public pour la télésurveillance des patients souffrant d'insuffisance cardiaque chronique, à condition de conclure une convention avec l'INAMI. À ce jour, quatre établissements ont déjà adhéré à cette convention et sept applications sont remboursées signale jeudi BemedTech dans un communiqué.
« Nous sommes convaincus que la télésurveillance aura un impact positif sur la qualité de vie des patients atteints de problèmes cardiaques chroniques et sur celle de leur famille. Cette technique permet d’identifier et de répondre plus rapidement aux besoins du patient en matière de soins, ce qui réduira finalement le nombre de réadmissions à l’hôpital. » déclare le ministre de la Santé publique, Frank Vandenbroucke.
Pour bénéficier de ce financement, les hôpitaux doivent disposer d'une équipe de télésurveillance composée au minimum d’un cardiologue et d’un infirmier spécialisé en insuffisance cardiaque. Jusqu'à présent, quatre hôpitaux ont déjà adhéré à l'accord : Ziekenhuis Oost-Limburg (Genk), Centre Hospitalier de Mouscron, AZ Sint-Maarten (Malines) et VITAZ (Saint-Nicolas). L'Inami tient à jour sur son site web une liste de tous les hôpitaux ayant rejoint l'accord.
Les hôpitaux peuvent choisir parmi au moins sept applications conformes aux exigences de la convention pour assurer le suivi des patients, dont six développées en Belgique : FibriCheck, Remecare, moveUp, Healthentia, Comunicare et Well@Home, ainsi que Comarch, développée en Pologne. Un aperçu de ces applications est disponible sur le portail mHealthBelgium.
Steven Vandeput, conseiller en santé numérique pour beMedTech, souligne que la télésurveillance pourrait également être étendue à d'autres groupes de patients, tels que les personnes atteintes de diabète, de cancer ou d'apnée du sommeil. Le Dr Paul Dendale, chef du service de cardiologie à l’hôpital Jessa de Hasselt, anticipe une révolution des soins de santé dans les années à venir, avec une intégration accrue des technologies numériques.
Selon une étude des Cliniques de l’Europe, la télésurveillance des patients atteints d’insuffisance cardiaque pourrait permettre une économie annuelle de 28,7 millions d’euros pour l'État, en réduisant notamment le nombre d'hospitalisations.
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