Après des résultats positifs à l'étranger, les cardiologues des hôpitaux anversois du réseau Ziekenhuis aan de Stroom utilisent désormais une nouvelle technique pour traiter les arythmies cardiaques, a annoncé mercredi le Centre cardiaque du réseau hospitalier.
Grâce à cette nouvelle méthode, le péricarde, soit la membrane qui entoure le cœur, est gonflé au CO2. Le médecin dispose ainsi d'un plus large espace durant l'opération afin de traiter l'arythmie.
"Des premiers patients souffrant d'arythmies cardiaques potentiellement mortelles ont déjà été traités de cette manière", a déclaré le porte-parole du réseau Ziekenhuis aan de Stroom Tom Van de Vreken. "Le risque d'hémorragie, la complication la plus fréquente avec l'ancienne méthode de traitement, est considérablement réduit. L'opération prend par ailleurs moins de temps et le patient souffre moins".
Un cœur normal bat en moyenne 60 fois par minute, et à chaque battement, un stimulus électrique se produit. Un court-circuit peut toutefois survenir et provoquer une arythmie cardiaque. Le cœur se met alors à battre beaucoup plus vite, jusqu'à 240 fois par minute, et le cerveau ne reçoit plus assez de sang, ni d'oxygène.
"Avec la technique classique, nous devions piquer l'espace entre le cœur et le péricarde avec une seringue", explique le Dr Antanas Strazdas. "Cet espace ne fait que quelques millimètres de large, ce qui rendait l'opération très difficile et pouvait mener à la perforation du cœur. Cependant, la procédure alternative n'est pas simple non plus", prévient-il.