Suppléments d’honoraires dans les hôpitaux :  563 millions d’euros en 2017.

L’Agence intermutualiste a communiqué les résultats de son étude relative aux suppléments d'honoraires dans les hôpitaux. Elle a passé à la loupe toutes les factures hospitalières des membres des sept mutualités du pays.

L'Agence InterMutualiste (AIM) a dévoilé les suppléments d’honoraires facturés aux patients lors de leur admission dans des hôpitaux belges. On remarque qu'entre 2015 et 2017, ils ont continué à augmenter, à un rythme annuel moyen de 3 % : 531 millions d’euros en 2015 à 563 millions d’euros en 2017. « Les hôpitaux où les suppléments d'honoraires sont les plus demandés sont Bruxelles, Gand et Bruges.  De leur côté, les hôpitaux wallons font des demandes qui sont plus dans la moyenne. » explique Jacques de Toeuf. Entre le début de l’année 2015 et la fin 2017, plus d’un hôpital sur cinq a augmenté son pourcentage maximal d'honoraires. « La moyenne des suppléments d'honoraires varie de 613 à 2 045 € par séjour, en fonction de l'hôpital. Au niveau des spécialités, en première place, on retrouve les neurochirurgiens avec une moyenne de 80 000 € de suppléments honoraires facturés par an et par prestataire. D'autres sont dans la moyenne haute comme les anesthésistes, les chirurgiens, les orthopédistes et les gynécologues.» selon l'Agence InterMutualiste . « A titre d'exemple, les suppléments sont 3 fois plus élevés pour la pose d'une prothèse de hanche (2 386 euros) que pour une opération au ménisque (776 euros), par exemple. »

Pour Jacques De Toeuf, d'autres tendances sont à décrypter : « Depuis que l'on a interdit les suppléments dans les chambres à deux lits dans les hôpitaux de jour, ceux-ci ont évidemment diminué. Par contre, pour les chambres à un lit, on constate une augmentation des montants. A présent, il convient aussi d'analyser en détail les prélèvements qui sont réalisés sur les honoraires ds médecins par les gestionnaires. En effet, jusqu'à présent, les hôpitaux ne communiquent pas sur ce qu'ils prélèvent. »

De son côté, Marc Moens, président de l'Absym est conscient qu'« il existe d’énormes différences par spécialité et par hôpital. Il ne fait aucun doute que la pression exercée par les hôpitaux sur les suppléments ne cesse de croître: le nombre d'hôpitaux augmentant unilatéralement et illégalement les suppléments augmente. Nous demandons au gouvernement de documenter cela objectivement. "

Enfin, l'Agence InterMutualiste  s'inquiète sur le fait qu' « aucune protection n’est encore prévue contre les coûts hospitaliers trop élevés et qu'il n’existe aucune garantie que le prix estimé ne sera pas dépassé. »

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