Depuis la régionalisation de la reconnaissance d'une affection chez l'enfant, qui donne droit à un supplément aux allocations familiales, le nombre de ces reconnaissances à Bruxelles a fortement augmenté, se réjouit mardi Iriscare, l'organe bruxellois en charge de la protection sociale. C'est une bonne nouvelle, mais il faut continuer d'investir dans des évaluations efficaces, plaide-t-il.
De 2020 à 2024, il y a eu une hausse de 27,65% des reconnaissances, selon Iriscare. En juin 2024, cela représentait 8.263 enfants bruxellois (-21 ans), dont le handicap, la maladie ou autre justifie des allocations familiales majorées, avec un supplément d'en moyenne 283,96 euros par mois.
Après la régionalisation de cette compétence, il y a eu une période de transition lors de laquelle le SPF Sécurité sociale a continué d'effectuer les évaluations nécessaires à Bruxelles. Dès début 2022, Iriscare a créé un nouveau "Centre d'évaluation de l'autonomie et du handicap" (CEAH), qui a repris exclusivement cette compétence à partir de 2023. Il a pour mission d'évaluer, pour chaque enfant (jusqu'à 21 ans) demandeur, le degré d'impact de son affection. Sur base de cette information, l'organisme d'allocations familiales verse, le cas échéant, un supplément au montant de base.
Selon Iriscare, les évaluations du CEAH ont permis d'augmenter considérablement le nombre de reconnaissances d'affections comme les troubles du spectre autistique, du langage et d'apprentissage. Globalement, la proportion d'enfants reconnus reste cependant plus basse qu'en Flandre: "2,74 % des enfants bruxellois âgés de 0 à 17 ans sont reconnus (...) En Flandre, ce pourcentage est de 3,26 %. Cette différence montre que, malgré les progrès notables à Bruxelles, il est essentiel de poursuivre dans cette direction et de continuer à investir dans des évaluations efficaces", indique Iriscare.
Les communes les plus précarisées sont les plus touchées: plus de la moitié des enfants reconnus vivent à Molenbeek, Bruxelles-Ville, Schaerbeek ou Anderlecht.