Comme le déplore le Dr Philippe Devos, ce n’est pas l’Etat qui va répartir lui-même le forfait entre les différents acteurs. Cette tâche délicate sera laissée à l’hôpital, et probablement aux conseils médicaux, selon le Dr Marc Moens, président de l’ABSyM.
Ce forfait basse variabilité a trait à 54 groupes de patients. Pour ceux-ci, on a regardé les dépenses moyennes, incluant:
- la chirurgie
- l’anesthésie
- les examens d’anatomopathologie
- les examens de biologie clinique pré-opératoires
- les avis préopératoires éventuels chez le pneumologue, le cardiologue,…
- les éventuelles transfusions sanguines
"On met toutes ces prestations dans un seul sac, qui comprend aussi des médianes et des moyennes en détail. Prenons l’exemple d’une hystérectomie. Pour un coût de 100, on obtiendrait une répartition indicative de 35 pour la chirurgie, 35 pour l’anesthésie, 10 pour la biologie clinique, 10 pour la radiologie et 10 pour d’autres pathologies. L’Etat communique ces chiffres indicatifs aux hôpitaux. Puis, la balle sera très probablement dans le camp des conseils médicaux”, explique le Dr Moens.
Si le projet de loi est approuvé dans sa version actuel, ce sera donc très probablement aux conseils médicaux de répartir cet honoraire forfaitaire. “Attention, dans cette tâche, ils seront laissés libres et ne devront pas agir obligatoirement selon la clé de répartition communiquée. Les conseils médicaux devront donc transiger plus, car il ne s’agit pas d’honoraires purs: à cela s’ajoute encore la clé de répartition avec l’hôpital ou les coûts réels. Cela sera donc vraiment laisser la patate chaude aux conseils médicaux”, conclut Marc Moens. Ambiance en perspective!
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