Les responsables de la Mutualité chrétienne ont dit tout le mal qu'ils pensaient, mardi, de la volonté des négociateurs fédéraux de mettre fin au jour de congé maladie sans certificat dont peut actuellement bénéficier le personnel des entreprises comptant plus de 50 travailleurs.
Par cette mesure, le précédent gouvernement voulait réduire la charge sur les médecins généralistes, mais elle avait fait bondir les employeurs, rappelait mardi matin la RTBF.
"Chaque visite chez le généraliste coûte 29 euros à l'assurance maladie. C'est beaucoup d'argent pour un bout de papier. De plus, le patient paie des frais inutiles. La méfiance des employeurs ne devrait pas être financée par l'assurance maladie. Après tout, il existe des options de contrôle et un bon manager sait quand la confiance est rompue", estime de son côté Elise Deroitte, la vice-présidente de la Mutualité chrétienne.
"Nous devrions utiliser le temps précieux de nos médecins généralistes, déjà surchargés, pour ce à quoi il sert vraiment : soigner les personnes malades qui ont besoin de conseils", ajoute-t-elle.
"Les ressources de l'assurance maladie ne sont pas là pour renforcer le mécanisme de contrôle des employeurs. Ces budgets sont destinés aux soins de santé", insiste encore la responsable selon qui "un message et une bonne conversation avec le responsable hiérarchique de l'employé constituent une meilleure solution en cas de maladie".
Lire aussi: Le jour de congé maladie sans certificat bientôt supprimé, selon la note du formateur Bart De Wever