Des centaines d'académiciens néerlandais ont publié ces dernières années des articles scientifiques dans des revues bidons notoires. Ces soit-disant journaux scientifiques publient à peu près tout et n'importe quoi contre rémunération, sans que la qualité du contenu ne soit vérifiée. Ces auteurs ont dépensé des centaines de dollars pour être publiés, écrit mercredi De Volkskrant. Le quotidien néerlandais a pu consulter les données du collectif international de journalisme d'investigation ICIJ, à l'origine notamment des Panama Papers.
Les enquêteurs de l'ICIJ ont sélectionné un certain nombre d'éditeurs bidons et passé au crible les auteurs de 175.000 articles. De Volkskrant a obtenu un accès exclusif à la base de données du consortium de journalistes. On retrouve parmi les noms des académiques de renom tels que le pharmacien Jaap Goudsmit et le virologue Ab Osterhaus.
En même temps, les revues prédatrices nous harcèlent d’emails (j’en reçois au moins 15 par jour). Heureusement que j’ai contribué avec un ami à fonder un groupe de réflexion sur les pratiques de recherche qui nous a permis de protéger contre ce genre de choses.
— Giovanni Briganti (@giovbriganti) 8 août 2018
Pour l’instant, le système de publication scientifique est inacceptable. Le contribuable paie les scientifiques pour faire de la recherche et paier le journal pour publier mais ainsi paie le journal pour accéder à son propre article publié (et les autres). 3x
— Giovanni Briganti (@giovbriganti) 8 août 2018
Conséquence directe d'une société qui juge plus au label, au titre ou à la photo bref sur la forme plus que sur le fond. Gérer par l'image peut conduire à une inefficience extrême si le fond ne suit pas, a forciori si l'image est délibérément trafiquée.
— Karolien Haese (@Karolien1231) 8 août 2018
Le contribuable paie donc 3 fois. Heureusement, dernièrement il y a une initiative de science ouverte qui permet aux chercheurs de partager leurs travaux de façon gratuite : @OSFramework ! Je la soutiens à 100%.
— Giovanni Briganti (@giovbriganti) 8 août 2018
Il y a aussi l’initiative de la FWB l’année dernière de rendre accessibles gratuitement les articles découlant de la recherche de nos chercheurs. https://t.co/n1IjrjN0Gp
— Medi-Sphere Hebdo (@MediSphereHebdo) 8 août 2018