Alors qu'un nouveau Comité de concertation s'ouvre vendredi, les organisations hospitalières Gibbis, Santhea, Unessa et Zorgnet-Icuro appellent "avec insistance" les autorités à poursuivre les efforts entamés. "Le chemin à parcourir pour revenir à la normale est encore long et fastidieux", avertissent-elles.
Avec une explosion des contaminations et face à des hôpitaux ne sachant plus faire face à l'afflux de patients, le Comité de concertation avait décidé, le 30 octobre dernier, de durcir les mesures de préventions avec, pour résultat, une prolongation des vacances d'automne notamment. Entre-temps, quatre semaines se sont écoulées.
La situation actuelle dans les hôpitaux belges présente depuis une évolution positive, avec une tendance à la baisse qui se poursuit.
Toutefois, "près de 500 patients se trouvaient toujours aux soins intensifs un mois après que le pic de la première vague a été atteint, le tout dans un contexte de confinement complet. Or, il y a clairement beaucoup plus de patients atteints lors de cette deuxième vague", constatent les fédérations hospitalières. "De ce fait, les efforts fournis devront être maintenus plus longtemps. Avec une baisse des contaminations au même rythme, il faudra que l'année 2021 soit bien entamée pour que le nombre de patients aux soins intensifs soit à nouveau gérable."
"La population semble avoir déjà laissé derrière elle ses craintes les plus élevées. Mais les hôpitaux fonctionnent encore et toujours en mode de crise. Les soins non-Covid ont progressivement été arrêtés depuis la deuxième moitié du mois d'octobre (...). Les opérations et autres actes médicaux non urgents ont été reportés et les patients attendent (...). Il est plus qu'évident que les soins de santé payeront le prix fort de ce report. Ce n'est que quand la pression continuera à baisser que les hôpitaux pourront entamer le rattrapage de ces reports à plein régime. Une tâche lourde, qui devra à nouveau être assumée par le personnel."
Les hôpitaux belges demandent dès lors au Comité de concertation de ne pas plier et de poursuivre les efforts entamés. "Ou comme le dit Steven Van Gucht (porte-parole interfédéral de la lutte contre le Covid-19, NDLR): 'Nous faisons du bon boulot pour l'instant. Il faut à présent tenir bon.' Tout autre choix se traduira par des conséquences lourdes pour les hôpitaux et un risque accru pour la santé de nos concitoyens", concluent les organisations.
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