Le métavers est un mot-valise créé à partir des termes «métas» et «univers», et est donc un univers qui va au-delà de celui que nous connaissons. Aujourd’hui, on le définit comme «un service en ligne donnant accès à des simulations d’espaces 3D en temps réel, partagées et persistantes, dans lesquelles on peut vivre ensemble des expériences immersives». En quoi peut-il améliorer notre santé?
C’est l’objet d’un article japonais publié dans Journal of Medical Internet Research. Les maladies non transmissibles, telles que le diabète, les maladies cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux, les maladies respiratoires chroniques, les cancers et les maladies mentales, sont fortement influencées par l’environnement bâti, qui est l’environnement créé par l’homme avec lequel nous interagissons en permanence. Ces environnements peuvent avoir un impact direct sur la santé, par exemple en causant de la pollution, ou indirectement en affectant l’activité physique, le comportement sédentaire, l’alimentation et le sommeil. C’est pourquoi les interventions sanitaires qui modifient les environnements bâtis peuvent être utilisées pour réduire la charge de morbidité des maladies non transmissibles.
Le métavers peut offrir des avantages considérables pour les interventions en santé publique en permettant aux chercheurs de tester l’efficacité des interventions sanitaires à grande échelle à moindre coût et en offrant un espace virtuel pour tester des conceptions d’environnements bâtis avant qu’elles ne soient mises en œuvre dans le monde réel.
Cependant, la médaille a son revers. Le métavers actuel ne peut pas reproduire tous les comportements humains dans les environnements bâtis, et la population du métavers peut ne pas être représentative de la population réelle. De plus, une immersion excessive dans les environnements virtuels peut conduire à l’isolement social et à des effets négatifs sur la santé associés à l’inactivité physique et au temps passé devant un écran. Enfin, une dépendance excessive à l’égard de l’intelligence artificielle peut reproduire les préjugés et les inégalités sociales du monde réel dans le monde virtuel. À utiliser avec prudence…