Une proposition de loi sur la PMA a été déposée à la Chambre par Frieda Gijbels et ses collègues de parti Lotte Peeters et Kathleen Depoorter (N-VA) visant à modifier en profondeur la Loi du 6 juillet 2007 relative à la PMA. Elle prévoit notamment la création d’un Institut de conservation et de gestion des données des donneurs (ICGD), qui jouerait un rôle clé. Réactions du Pr Bllockeel et de France Dammel auteurs du livre Maman à tout prix – Patiente et gynécologue vous disent tout sur la PMA.

Désormais, un centre de fertilité utilisant des donneurs identifiables ne sera plus sanctionné. Le Pr Christophe Blockeel, gynécologue spécialisé en PMA, et France Dammel, infirmière et spécialiste en communication de la santé, se sont penchés sur cette question au fil des pages de ce livre coécrit : Maman à tout prix – Patiente et gynécologue vous disent tout sur la PMA. France Dammel a donné naissance, par fécondation in vitro, à deux enfants, à force de détermination. 

Pour le Pr Christophe Blockeel, cette levée de l’anonymat aura des conséquences significatives pour les futures mamans et les couples : « Dans l'accord du nouveau gouvernement, un chapitre est consacré à la levée de l'anonymat des donneurs tant de sperme que d'ovocytes. Nous voyons déjà les dégâts de cette approche : une augmentation des demandes des patientes receveuses et une véritable chute des donneuses sur les derniers mois. Il faut bien avoir conscience que le don connu (par exemple, entre sœurs...) est une minorité. Les patientes et les donneurs ont peur de la fin de l’anonymat. » 

France Dammel le confirme d’ailleurs : « S'il n'y avait pas eu cet anonymat, je n'aurais pas entrepris la démarche d’avoir recours à un don de sperme pour devenir maman et je n’aurais pas non plus fait un don d’ovocytes. »

Le message est clair...

Lire aussi: La procréation médicalement assistée profondément remaniée