La colère gronde chez les MACS surtout que les gestionnaires d’hôpitaux n’ont toujours pas mis en place de système d’enregistrement des heures de travail.
Les médecins en formation se sont battus en avril, mai et juin pour aboutir à une convention paritaire soutenue par l’Inami et l’Absym notamment. Depuis, les gestionnaires d’hôpitaux semblent l’appliquer à leur façon et la grogne des MACS remonte sur le terrain.
Après la réunion de jeudi passé avec les responsables des fédérations hospitalières lors de la CPNMH, la situation ne semble pas s’être améliorée comme l’expliquait la semaine passée la porte-parole du CIMACS, la Dr Sérima Tebbache. Après elle le confirme : « Dans certaines situations, le précédent contrat est plus avantageux notamment en terme de jours de congé (perte de 10 jours). Il n’est pas normal que nous perdions les quelques avantages que l’on avait. Nous allons avoir, suivant les hôpitaux, des assistants qui vont avoir des congés différents, des salaires différents...Par ailleurs, il n’y a toujours pas de système d’enregistrement des heures de travail des médecins en formation. Actuellement, l’application de la convention sur le terrain n’est pas satisfaisante.”
Des préoccupations qui sont aussi celles de la Délégation qui tenait une réunion d’information, mercredi passé, qui a attiré 200 personnes. Parmi les membres de la Délégation, le Dr Alexandre Niset (UCLouvain) confirme que « le détail des nouveaux contrats n’est pas encore clair pour tout le monde et nous l’avons expliqué dans le détail. Nous avons eu de leur part beaucoup de questions sur les jours de congé notamment. Nous avons demandé à avoir une entrevue avec les responsables des hôpitaux Iris et l’hôpital Erasme où nous avons la certitude qu’il y a une diminution des jours de congés. Nous voudrions travailler avec eux pour trouver des solutions. Nous sentons que la colère monde chez les médecins assistants. »
Lire aussi: CIMACS « De nouvelles actions d’arrêt de travail pourraient être menées » ( Dr Tebbache)
Derniers commentaires
Niset Alexandre
20 septembre 2021Cher Dr Cavenaile,
Merci pour vos précisions.
Je me permets de revenir sur quelques éléments :
- pour rappel, les MSF n'ont aucunement signé la convention. Il s'agit d'un accord entre les syndicats médicaux - vos représentants - et les représentants des fédérations hospitalières - Santhea en ce qui vous concerne -. Nous n'avions qu'une voix consultative, fort peu consultée à l'époque.
- Les gestionnaires du réseau IRIS (tant la direction de votre institution, Brugmann, que les dirigeants du réseau IRIS-FAÎTIÈRE) ont assuré aux MSF, à l'aube de la grève, que les conditions de travail ne seraient en aucun cas revues à la baisse.
Les MSF ont fait entendre leur voix pour protester contre un contrat unique leur semblant injuste. Le fondement de la CPNMH, celui d'instaurer des minima légaux, était une volonté politique, appuyée par les Fédérations Hospitalières ainsi que les syndicats médicaux.
Cette attitude nous est incompréhensible. Il n'y a pas d'inégalité à éviter, la nouvelle convention pose des minima légaux absolus, pas des prescriptions de termes contractuels à appliquer aveuglement.
Nous vous remercions de votre intérêt pour nos conditions de travail et pour la bonne formation de nos collègues, passant par le maintien de leurs conditions actuelles.
Jean-Christophe CAVENAILE
20 septembre 2021Parmi les membres de la Délégation, le Dr Alexandre Niset (UCLouvain) confirme que « le détail des nouveaux contrats n’est pas encore clair pour tout le monde et nous l’avons expliqué dans le détail. Nous avons eu de leur part beaucoup de questions sur les jours de congé notamment. Nous avons demandé à avoir une entrevue avec les responsables des hôpitaux Iris et l’hôpital Erasme où nous avons la certitude qu’il y a une diminution des jours de congés. Nous voudrions travailler avec eux pour trouver des solutions. Nous sentons que la colère monde chez les médecins assistants. »
je réagis à cette information en ajoutant quelques informations
lors de la grève de 4 jours les MACS ont fait grève y compris dans les hôpitaux IRIS où les conditions , le contrat prévoyait un nombre de jours de congés légaux et scientifiques plus élevés que dans d'autres institutions
la grève était justifiée pour que tous les hôpitaux de formation de la fédération wallonie bruxelles accordent le même contrat de travail
malgré les assurance des gestionnaires que les conditions de travail ne s'aligneraient pas sur celles prévues par le projet de loi contre lequel la grève a été déclenchée la grève a eut lieu dans les hôpitaux IRIS afin que ces hopitaux ne soient pas tentés de modifier le contrat mais obligés de signer une convention à laquelle TOUS les hôpitaux doivent souscrire
ce nouveau contrat de travail prévoit un salaire horaire déterminé des heures inconfortables
payées à 125% et d'autres heures inconfortables payés à 150%
cette nouvelle convention entrainera un salaire moindre de base les 2 premières années de formation et un salaire plus élevé les autres années
si la nouvelle convention signée par les MACS et les gestionnaires d'hôpitaux demandent de s'aligner uniformément il n'est pas anormal que le nombre de jours de congés soit aligné sur ceux des autres institutions au risque de provoquer une inégalité contre laquelle les MACS se sont battus
Dr CAVENAILE