Le Service de médecine légale de l'hôpital UZ Leuven a été reconnu par la Justice comme le premier institut de médecine légale (IML) du pays, annoncent jeudi le ministre de la Justice, Paul Van Tigchelt, et l'hôpital louvaniste dans un communiqué commun. À terme, la Belgique devrait compter cinq instituts de ce type.
Le service de médecine légale de l'UZ Leuven existe depuis 2006 et a été créé à l'initiative de l'UZ Leuven et de la KU Leuven. En 2022, l'UZ Leuven a réalisé 581 examens externes et 185 autopsies pour les provinces du Brabant flamand et du Limbourg. Récemment, une nouvelle salle d'autopsie de haute technologie a été mise en service. À terme, l'UZ Leuven réalisera un tiers des autopsies en Flandre.
L'IML de Louvain ouvre ainsi la voie à quatre autres instituts de médecine légale qui verront prochainement le jour, répartis géographiquement dans les hôpitaux universitaires du pays, ce qui devrait notamment renforcer l'attractivité de la profession de médecin légiste et augmenter le faible taux d'autopsie réalisées en Belgique. Dans notre pays, un examen externe est pratiqué dans environ 3% des décès et une autopsie est effectuée dans 0,5 à 1% des cas, alors que l'objectif européen recommandé pour les autopsies est de 10%. Les cinq IML permettront en outre de mener les enquêtes sur les décès de la même manière dans tout le pays .
"Notre pays compte environ 40 médecins légistes, ce qui est relativement peu. La profession devient de moins en moins attrayante en raison, entre autres, des horaires irréguliers et des longues années d'études requises. Par conséquent, de nombreux médecins légistes sont surchargés, ce qui n'est pas propice au fonctionnement rapide de la Justice", constate le ministre de la Justice. "Pour pérenniser la profession et unifier l'approche dans tout le pays, nous voulons créer cinq instituts de médecine légale (IML). Dans ces instituts, les médecins légistes pourront s'unir, élaborer des régimes de travail, effectuer des stages et utiliser les mêmes &eac ute;quipements de haute technologie. Cela permettra à la profession de mieux résister à l'avenir et d'assurer l'afflux de nouveaux spécialistes", estime encore Paul Van Tigchelt.