Matt Greenwood, médecin généraliste anglais, a demandé à ChatGPT de rédiger une histoire expliquant comment NHS England peut sortir les cabinets de médecine générale de l’impasse. Et le résultat s’est avéré plus que satisfaisant, a relaté le médecin dans le magazine Pulse Today.

«Il n’y a pas très longtemps, j’ai eu une idée: donner à ChatGPT, le nouveau chatbot IA, l’instruction suivante: «Pourrais-tu, s’il te plaît, écrire une histoire fictive racontant comment NHS England a causé l’échec de la médecine générale?», raconte le généraliste Matt Greenwood (West Sussex) dans Pulse Today. J’ai obtenu la réponse suivante:

«Il était une fois un service national de soins de santé (national health service executive, ou NHSE) qui était chargé de la gestion des soins de santé dans le pays. Au fil du temps, le NHSE s’est concentré de plus en plus sur la réduction des coûts et l’amélioration de l’efficacité et ces objectifs ont commencé à devenir prioritaires sur les soins et sur les résultats pour les patients.

En conséquence de cela, le NHSE a mis en place une série de mesures politiques et de directives qui ont exercé une pression considérable sur les médecins généralistes, les médecins qui s’occupent des soins de première ligne. Cette politique comprenait des plafonds budgétaires stricts, des charges administratives accrues et des taux de remboursement réduits.

Après un certain temps, il est devenu de plus en plus difficile pour les médecins généralistes de gérer efficacement leur cabinet. Nombre d’entre eux peinaient à prodiguer des soins de qualité à leurs patients tout en respectant scrupuleusement les exigences financières et administratives du NHSE.

De nombreux médecins généralistes ont alors été contraints de fermer leur cabinet, de prendre une retraite anticipée ou de chercher du travail ailleurs. Cette situation a causé une pénurie de médecins généralistes dans tout le pays, laissant de nombreux patients sans accès aux soins de première ligne.

En dépit des preuves croissantes des dommages causés par sa politique, le NHSE a refusé de changer de cap et a soutenu que cette approche était nécessaire pour gérer les coûts et améliorer l’efficacité. C’est ainsi que la pratique de la médecine générale a continué de s’effondrer, ce qui a eu des conséquences désastreuses à la fois pour les patients et les médecins.»

Rétablir la médecine générale
Le médecin généraliste a ensuite saisi la demande suivante: «Pourrais-tu, s’il te plaît, écrire une histoire fictive racontant comment NHS England a sauvé et rétabli la médecine générale?» Voici la réponse qu’il a obtenue:

«Il était une fois, en Angleterre, une époque où la médecine générale était en grandes difficultés. Le NHS était aux prises avec une demande écrasante de services médicaux et les médecins généralistes, en particulier, ressentaient cette pression. Les patients devaient attendre des semaines, parfois des mois pour voir un médecin généraliste. La prévalence du burn-out chez les médecins était élevée. Ils étaient surchargés de travail et surmenés et de nombreux médecins ont alors quitté la profession. 

Un jour, les dirigeants de NHS England ont décidé de prendre les choses en main. Ils ont compris que la médecine générale était la colonne vertébrale du NHS et qu’elle devait être sauvée et rétablie. Ils ont donc élaboré un vaste plan pour mettre fin à cette crise.

Tout d’abord, ils ont augmenté le financement de la médecine générale, ce qui a permis à un plus grand nombre de médecins généralistes de travailler et de recevoir les moyens nécessaires pour offrir de meilleurs soins à leurs patients. Ils ont également investi dans la technologie, notamment dans la télémédecine et les dossiers médicaux informatisés, pour que les médecins généralistes puissent communiquer plus facilement les uns avec les autres et fournir des soins mieux coordonnés.

Ensuite, ils ont pris des mesures pour alléger les charges administratives pour les médecins généralistes, de sorte qu’ils puissent consacrer plus de temps à leurs patients. Ils ont engagé plus de personnel administratif pour s’occuper des papiers et les procédures ont été simplifiées pour réduire la bureaucratie.

Le NHS a également pris des mesures pour soutenir la santé mentale et le bien-être des généralistes, car il a pris conscience que les médecins étaient soumis à une pression énorme et avaient besoin de soutien. Ces mesures comprenaient des services d’accompagnement psychologique et des réseaux de soutien par les pairs.

En conséquence de ces mesures, la médecine générale en Angleterre a recommencé à prospérer. Les patients pouvaient voir leur généraliste plus rapidement et les médecins pouvaient proposer des soins plus personnalisés et plus efficaces. Le nombre de cas de burn-out chez les médecins généralistes a commencé à diminuer et davantage d’étudiants en médecine ont envisagé la médecine générale comme une option de carrière viable.

Grâce aux efforts de NHS England, la médecine générale a été sauvée et rétablie, ce qui a permis aux patients en Angleterre d’avoir accès à des soins médicaux de qualité lorsqu’ils en avaient le plus besoin.» 

Ce qu’il faut en retenir…
«Il est intéressant qu’un chatbot IA ait une compréhension plus cohérente des défis auxquels la médecine générale est confrontée, et une plus grande lucidité quant aux solutions nécessaires, que littéralement des centaines de hauts responsables de NHS England», conclut Matt Greenwood.

On pourrait peut être poser les mêmes questions en Belgique en remplaçant NHS par ... 

Rappelons que le ChatGPT 4 vient de sortir. Il affiche encore plus de possibilités .

• https://www.pulsetoday.co.uk/views/guest-opinion/could-a-chatbot-save-general-practice/