L'Observatoire de la Santé et du Social a récemment publié des indicateurs actualisés sur les séjours hospitaliers et le recours aux urgences des Bruxellois dans les hôpitaux généraux, couvrant la période de 2008 à 2020. Parmi les données publiées, une information essentielle a été mise en évidence : 36 % des admissions classiques dans les hôpitaux bruxellois concernent des non-Bruxellois.
Cette proportion augmente encore davantage pour les admissions en hôpital de jour, où le pourcentage de non-Bruxellois atteint 39 %. Les admissions d'urgence ne sont pas en reste, comptant également 23 % de patients résidant en dehors de la région bruxelloise.
Pour GiBBIS, la fédération des institutions de soins des secteurs public et privé associatif de la Région de Bruxelles-Capitale, ces nouvelles données fournissent une nouvelle preuve de la position unique occupée par les institutions de soins bruxelloises dans le paysage de la santé belge. "Les institutions de soins bruxelloises occupent une position particulière dans le paysage des soins de santé belge. Il est essentiel que l'offre de soins (programmation de l’offre) soit suffisante et prenne en considération les caractéristiques socio-économiques, démographiques et d'attractivité propres à la Région de Bruxelles-Capitale." déclare dans un post sur Linkedin la fédération bruxelloise.
Dans une récente note explicative le GIBBIS concluait que " les spécificités bruxelloises justifient un nombre de lits hospitaliers par habitant plus important dans la Région de Bruxelles-Capitale que le seuil fixé par la programmation au niveau national. La concentration de l’offre de soins y est justifiée et est nécessaire en comparaison aux autres grandes villes belges pour répondre aux besoins. "
Ainsi, une répartition de la programmation entre les régions sur seule base du nombre d’habitants se ferait au détriment des particularités et besoins bruxellois prévient GIBBIS. "La programmation doit rester un instrument flexible permettant des fluctuations selon les besoins entre les zones géographiques différentes. Si, suite à une analyse approfondie, il apparaissait nécessaire de répartir la programmation entre les régions, cette répartition devrait être décidée en CIM Santé pour garantir la représentation de toutes les entités et devrait être révisable afin de garantir le respect des besoins de chacun. Ceci est d’autant plus important pour la Région de Bruxelles-Capitale qui compte plusieurs entités fédérées compétentes. "
Il est donc primordial de soutenir ces institutions de santé bruxelloises pour qu'elles puissent continuer à fournir des soins de qualité à tous, qu'ils soient Bruxellois ou non. Une collaboration étroite entre les différentes régions belges est nécessaire pour garantir une accessibilité équitable et une offre de soins performante pour l'ensemble de la population.
> Découvrir l'intégralité des Indicateurs sur les séjours hospitaliers et le recours aux urgences
> Découvrir la note explicative de GIBBIS