Suite aux remous médiatiques liés à la survenue de quelques incidents thromboemboliques ayant touché des utilisatrices de pilule contraceptive de 3e génération, la France a réagi assez violemment. Elle a ainsi demandé à l’Union européenne de limiter l’utilisation des pilules de 3e et 4e générations et a annoncé un dispositif pour limiter leur prescription. Ces remous ont fini par toucher notre pays et ont poussé la ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, Laurette Onkelinx, à faire un point de la situation en Belgique. Pour notre part, nous nous sommes adressés à un spécialiste des troubles de l’hémostase, le Pr Cedric Hermans.
Compte tenu de la pléthore d’informations disponibles sur la contraception hormonale, dans la pratique, il n’est pas facile de juger de leur pertinence. Pourtant, la modulation de nos outils est essentielle à une gestion adéquate des risques. L’essai CHOICE a remis la problématique de la contraception au centre des discussions. La planification à court et long terme d’une grossesse constitue en effet un objectif de taille dans la pratique quotidienne. Récemment, l’attention accordée par les médias aux facteurs de risque thrombo-embolique associés à la prise de contraceptifs hormonaux combinés (CHC) a fait sortir des oubliettes les recommandations fondées sur des preuves scientifiques publiées par l’OMS en 2009. Ces dernières permettent d’évaluer l’adéquation d’un contraceptif donné sur la base de scores de risque (Tableau). Les contraceptifs hormonaux sont divisés en deux grandes catégories, à savoir les CHC et les POP (progesteron only pills – pilules à progestatif seul). L’innocuité de leur utilisation est déterminée graduellement en fonction de diverses affections médicales, ce qui peut donner lieu à des dilemmes en matière de prescription.
Le Spécialiste 234
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