Moitié Art Nouveau, moitié Art Déco: la huitième édition du BANAD festival se déclinera à la sauce bruxelloise "half en half". Avec, en prime, une touche de Modernisme. Une soixantaine de joyaux architecturaux ouvriront leurs portes tour à tour dès samedi et jusqu'au 24 mars. Au menu de ces trois prochains week-ends: la découverte d'hôtels particuliers, d'écoles et d'autres bâtiments publics d'exception.
2023 a été dédiée pierres et âmes à l'Art Nouveau dans la capitale. 2024 sera l'année d'un équilibre retrouvé entre cet art total et son successeur, l'Art Déco, aux lignes plus géométriques. Le parcours s'anc rera d'abord dans le sud de Bruxelles, avec des visites entre Saint-Gilles et Watermael-Boitsfort ces samedi et dimanche. Les curieux flâneront ensuite sur la moitié ouest de la capitale, puis sur son croissant est lors des deuxième et troisième week-ends.
Sept merveilles architecturales n'ont encore jamais été présentées dans le cadre du festival. Parmi elles, la Maison Roosenboom à Ixelles s'offrira aux regards ce week-end. Pendant des années, cette bâtisse de 1900 a subi les affres de l'abandon avant d'être rachetée par un couple de particuliers. L'intérieur est encore en cours de restauration. Les vernis et boiseries brillent d'un nouvel éclat, mais les décors ne sont pas encore terminés.
Victime désignée d'un gros projet immobilier, l'Hôtel Danckaert et sa technique innovante de bois de placage, importée des États-Unis en 1922, fait également partie de ces sept joyaux. Pour la touche moderniste, rendez-vous à Schaerbeek, où la façade sobre de la Maison Winnens (1928) contraste avec son intérieur art déco bien conservé. L'ancienne maison d'Oscar Bossaert (1930) à Koekelberg, celle de Georges Engels (1934) à Anderlecht, les transformations successives de la maison communale de Koekelberg et l'ancien cinéma Pathé Palace (1913) complètent les nouveautés.
Le festival propose en parallèle des promenades guidées à pied ou à vélo, des conférences et d'autres activités inclusives. Certaines animations sont en effet accessibles aux personnes porteuses d'un handicap physique ou (depuis cette année) mental. D'autres sont proposées en plusieurs langues, dont le français pour un public qui apprend celle de Molière.