D'ici 2040, le fardeau de la maladie dû à une perte de qualité de vie aura augmenté de 10%, selon la dernière enquête nationale sur le sujet rapporte jeudi l'Institut de Santé publique Sciensano. Alors qu'en 2021 on comptait en moyenne une maladie par habitant, ce chiffre pourrait atteindre 1,3 d'ici une bonne quinzaine d'années.
"Il est depuis longtemps évident que le vieillissement de la population pose des défis importants, mais les projections de Sciensano montrent qu'une augmentation générale du fardeau de la maladie est également à prévoir", relève l'Institut.
D'importantes inégalités ressortent également des projections. Régionales d'une part, avec un fardeau de la maladie plus élevé en Wallonie et à Bruxelles qu'en Flandre. Genrées également puisque les chiffres "indiquent que le nombre de maladies augmente de 18% chez les femmes et de 14% chez les hommes. Les différences de santé entre hommes et femmes ne feront que s'accentuer", explique Robby De Pauw, chercheur chez Sciensano.
L'impact de ces maladies sur la qualité de vie sera également plus important chez les femmes, soit un tournant par rapport à la situation actuelle.
"Enfin, nos projections montrent que la santé mentale, les troubles musculo-squelettiques et les troubles respiratoires chroniques resteront les plus grands défis d'ici 2040", conclut Sciensano.