L’idée ici n’est nullement de présenter Mercedes-Benz mais de s’intéresser à l’histoire sportive de la marque concrétisée par d’impressionnants véhicules propulsés par des moteurs surpuissants. Les 3 lettres AMG vous disent quelque chose? Non?
Ce n’est pas tous les jours que même en tant que journaliste, on vous propose de parcourir quelques kilomètres au volant de voitures d’exception. Mercedes AMG? Est-ce que j’ai le temps? Mon agenda… Oui, peut-être que la semaine prochaine. Ah, elles sont seulement disponibles cette semaine? Euh oui, bien-sûr, je change mon emploi du temps. Avec plaisir. Merci! Non, je ne suis pas blasé et l’émotion est là le jour du rendez-vous. C’est d’ailleurs ce que tentent de garantir les constructeurs automobiles pour vous vendre l’une de leurs œuvres: l’émotion.
Les Mercedes AMG font parties de ces merveilles de technologie et de luxe qui ne sont pas données à vivre par monsieur en madame tout-le-monde.
L’importateur nous a confié les E 53 4matic coupé et la combien impressionnante AMG GT avec son V8 bi-turbo de 4,0l.
Alors, je vous dois encore une explication: AMG est l’acronyme des noms de ses créateurs de ce qui était à la base un atelier de développement course de la marque Mercedes dans les années 60 jusqu’à sa fermeture. Ce sont les ingénieurs Auftrecht et Melcher qui ont fondé la société AMG sise à Grossaspach (nord de Stuttgart) en 1967. AMG, donc.
Axant leur travail sur le développement de moteurs, la renommée de AMG sera dopée grâce à la victoire de la Mercedes 300 SEL 6.8. AMG dans sa catégorie et à sa seconde place au classement général des 24 heures de Spa 1971. Continuant sur sa lancée, AMG équipera de plus en plus de modèles Mercedes avec une technologie de haute performance. DaimlerChrysler deviendra le seul actionnaire d’AMG en 2005 qui emploie aujourd’hui 1.100 personnes garantissant des performances exceptionnelles, un plaisir de conduite fascinant et une qualité maximale jusque dans les moindres détails. Dixit la doc.
Alors, laquelle des deux choisir. En fait la question ne se pose pas. Qui a dit: «Je prends les deux» ? Non, quand même. Quoique, pourquoi-pas? Présentons les 2 monstres:
- À ma gauche, la E 53 4matic AMG, c’est-à-dire une «light AMG» car produite sur base de la Mercedes-Benz E Coupé et dont le moteur est un développement Mercedes-Benz. Il s’agit d’un 6 cylindres en ligne de 3 litres de cylindrée qui développe une puissance de 435cv et un couple de 520Nm grâce à l’apport électrique de l’EQ Boost qui lui procure 22cv et 250Nm de couple en plus de sa puissance de base. Ce moteur est associé à une boîte de vitesses automatique à 9 rapports, l’AMG Speedshift TCT 9G. 2 petits passagers trouveront une petite place sur les fauteuils arrières. On parlera donc d’un coupé 2 + 2 en ce qui concerne ce modèle.
- À ma droite, l’AMG GT: une vraie AMG car répondant à la devise «one man, one engine» certifiant que le technicien qui a monté «votre» moteur l’a signé et le suivra le cas échéant. Ce monstre (mais il y a encore plus fort au catalogue) se propulse grâce à un 8 cylindres bi-turbo proposant 530 cv et un couple de 630 Nm. La boite qui l’équipe est la AMG Speedshift DCT renforcée à 7 rapports.
Impressions: le mot est faible car on a affaire à de vrais bolides à ne pas mettre entre toutes les mains. Cela vaut surtout pour l’AMG GT qui dois se piloter à tout moment. Elle réagit beaucoup plus sèchement aux aléas de la route là où la E 53 est plus docile grâce à une moindre puissance, moins de couple, une boite 9 et à sa transmission intégrale qui lui confère plus de souplesse. Quoique tout soit relatif. Je n’ai pas d’autre expression que de dire que l’AMG GT est plus brute voire, brutale.
Tout est étudié pour que le pilote ne soit pas dérangé par un réglage aléatoire de sa position de conduite. Même mon mètre 88 y a trouvé une place fort confortable. Il faut tenir compte du manque de visibilité latérale dû à la taille basse de chacune de ces autos. Par contre, alors que je viens de vous inviter à la prudence en matière de visibilité, elles avalent en un dépassement et sur une même distance jusqu’à 3 voitures d’affilée alors que vous en dépasserez juste une avec votre propre auto (essai réalisé sur circuit). Elles sont tellement puissantes qu’à la longue, vous vous rendez compte que et pour autant que vous ayez la maîtrise, vous pourrez entamer de telles manœuvres en «toute sécurité». Malheureusement, vous aurez peu l’occasion de pratiquer cet exercice sur route ouverte.
Quoiqu’il en soit, quel que soit votre choix et plus que jamais avant l’ère électrique, faites-vous plaisir et parcourez les routes nationales vallonées pour vivre le Grand Tourisme par excellence.
À consommer sans modération. Bonne route.