Chaque maison de repos devrait disposer à court terme de son propre stock roulant de matériel de protection (gants, masques, etc.) capable de couvrir au moins trois mois de fonctionnement, et la Flandre elle-même devrait prévoir un stock d'urgence pour trois mois supplémentaires, recommande la "commission corona" du Parlement flamand parmi ses premiers conseils. La résolution issue de ses travaux a été approuvée unanimement vendredi en commission.
"Personne n'aurait cru, aux débuts de cette commission, que l'urgence serait si vite à notre porte", a indiqué son président, Björn Rzoska (Groen).
La commission a mis sur papier un ensemble de recommandations à court et moyen terme, censées améliorer la gestion de crise dans les maisons de repos face à une seconde vague de cas de Covid-19. Le port de matériel de protection auprès de patients à risque, dans les soins aux personnes âgées, doit être obligatoire, estiment les parlementaires flamands. Pour maintenir le stock, il faudrait aussi des capacités de production locales, demandent-ils.
D'ici au 21 août, chaque institution devrait avoir son propre plan de route pour faire face à la seconde vague qui s'annonce. Une charge supplémentaire pour le personnel des lieux de soins, qui doit rapidement (dès 2021) bénéficier de meilleures conditions salariales et de travail, estiment aussi les parlementaires de la commission.
Ils ajoutent qu'il serait bon d'organiser avec le fédéral une plus grande flexibilité dans le personnel, permettant par exemple d'envoyer des travailleurs hospitaliers dans les maisons de repos ou d'embaucher des chômeurs temporaires. Et le texte demande à ce qu'on accorde davantage d'attention à la santé mentale des résidents de maisons de repos. Dans cette optique, il faudrait veiller à un règlement de visite qui permette des visites, même minimales, en permanence.
Ces derniers mois, l'isolement des victimes du coronavirus en maison de repos a en effet causé beaucoup de souffrance, dans ces maisons mais aussi chez les proches.
Les recommandations abordent aussi la politique de dépistage: on conseille un testing régulier du personnel, spécifiquement à un retour de voyage.
La communication de crise doit aussi être améliorée, constate la commission, avec des informations plus claires et concises, dès le début.