Présenter les bases de l'intelligence artificielle à tout un chacun, c'est l'objectif du cours européen en ligne "Elements of AI" lancé mercredi en Belgique et dont l'UCLouvain et la KU Leuven sont les superviseuses académiques.
Créé en Finlande en 2018, "Elements of AI" est une série de cours en ligne gratuits sur l'intelligence artificielle (IA). Ouverte à tous à partir de 15 ans, elle ne nécessite aucun prérequis, a précisé Nathanaël Ackerman, responsable de l'initiative AI4Belgium du SPF Stratégie et Appui (BOSA), lors de la présentation en ligne du projet, soutenu par les autorités fédérale et régionales.
Concrètement, à travers six chapitres où se mêlent questions ouvertes et à choix multiples, les étudiants obtiennent un aperçu des implications les plus importantes de l'IA, se familiarisent avec les méthodes qui rendent cette technologie possible et y réfléchissent de manière critique. Après 25 heures de formation en moyenne, les élèves recevront un certificat de l'UCLouvain, pour les francophones, ou de la KU Leuven, pour les néerlandophones, attestant que le cours a été suivi avec succès.
"Que ce soit la médecine, les transports ou la production industrielle, toute notre vie quotidienne est concernée (par l'intelligence artificielle) et elle le sera chaque jour davantage", expose Vincent Blondel, recteur de l'UCLouvain. "Pour que chaque citoyen puisse en appréhender les bénéfices et les limites, il faut qu'il en maîtrise les fondements et les enjeux."
Le projet est soutenu par l'Union européenne et était déjà disponible en Suède, Estonie, Allemagne, Norvège et Lettonie. À terme, il sera lancé dans chaque pays d'Europe dans toutes les langues locales. Malgré son intitulé en anglais, le cours sera donc bien disponible en néerlandais et en français pour la Belgique. Une version allemande est également en ligne pour les germanophones.
Quelque 500.000 étudiants s'y sont déjà inscrits en Europe. L'objectif est à présent de convaincre 100.000 Belges, soit 1% de la population, de suivre le cours, d'abord les citoyens, ensuite les travailleurs des services publics et des secteurs privés.