Un conducteur wallon sur dix (10%) avoue avoir pris le volant après avoir consommé des médicaments pouvant avoir des conséquences sur la conduite, ressort-il d'une nouvelle étude de l'Agence wallonne pour la Sécurité routière (AWSR) publiée jeudi. Environ 25 accidents de la route mortels sont liés à l'usage de médicaments ou de drogues chaque année en Wallonie, souligne l'AWSR.
Le printemps, saison des allergies, pousse de nombreux Wallons à prendre des antihistaminiques, alors que ces médicaments, entre autres, peuvent poser de sérieux risques au volant, avertit l'Agence.
Un conducteur ayant consommé des antidépresseurs, des anxiolytiques, des somnifères ou des antihistaminiques risque en moyenne cinq fois plus d'avoir un accident. Le risque peut augmenter jusqu'à 50 fois si la prise des médicaments est associée à la consommation d'alcool, alors que 28 % des conducteurs wallons qui conduisent sous l'influence de ce type de médicament avouent parfois en consommer en même temps.
Les risques liés à la prise de médicaments varient, mais en général le conducteur se concentrera plus difficilement, aura tendance à somnoler davantage et des troubles de la vue peuvent également survenir. Par ailleurs, le rhume des foins, qui touche une personne sur six en Belgique, peut également s'avérer dangereux pour le conducteur s'il n'est pas traité. Une somnolence accrue, les yeux larmoyant et gonflés ou les éternuements peuvent en effet diminuer la visibilité de l'automobiliste.
Pour diminuer les risques, l'AWSR rappelle l'importance de respecter scrupuleusement la notice des médicaments, ce que 12 % des Wallons ne prennent pas la peine de faire. Changer le filtre à pollen du véhicule régulièrement, garder les fenêtres fermées et privilégier la ventilation ou la climatisation de la voiture permet également de diminuer les risques liés aux allergies.