La société bruxelloise Vésale Bioscience a annoncé vendredi avoir conclu un nouvel accord avec le ministère de la Défense, en vertu duquel elle entamera l'an prochain la production de bactériophages utilisés dans les traitements personnalisés qu'elle met au point au sein des installations et salles blanches de l'Hôpital militaire Reine Astrid (HMRA) de Neder-Over-Heembeek.
Vésale Bioscience avait déjà signé en 2020, un accord de collaboration avec la Défense et l'Hôpital militaire, pour coordonner des efforts conjoints de recherche dans le développement d'un modèle efficace de thérapie personnalisée à base de bactériophages, a indiqu&eacu te; le CEO de l'entreprise, Gunther Vanwezer, dans un communiqué.
Selon lui, l'Hôpital militaire possède une indéniable connaissance et un savoir-faire reconnu dans le monde entier en ce domaine.
"Nous nous réjouissons que notre première collaboration, qui fut fructueuse et riche d'enseignements, trouve un prolongement dans ce nouvel accord", a ajouté M. Vanwezer, sans citer de montant lié à cet accord.
Vésale Bioscience est une société belge leader dans la recherche et le développement (R&D) de solutions à base de bactériophages (en abrégé phages) pour le traitement de patients souffrant d'infections multi-résistantes et ne pouvant plus être soignés par les solutions médicamenteuses classiques, notamment les antibiotiques. La phagothérapie représente une solution innovante et prometteuse dans la lutte contre les infections multirésistantes.
Les infections multi-résistantes, notamment aux antibiotiques, représentent un défi majeur de santé publique en Europe et dans le monde. Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), elles sont aujourd'hui à l'origine de plus de 700.000 décès par an, un nombre qui devrait atteindre plus de 10 millions d'ici 2050, ce qui en fera une cause de mortalité plus importante que le cancer.
Vesale Bioscience commencera à produire ses bactériophages à l'HMRA à partir de 2024. Les premiers patients seront traités dès 2025.