SafeLink, c’est cette appli de télémonitoring conçue au printemps par les Réseaux santé wallon et bruxellois, avec l’appui du Collège et de la SSMG pour la validation scientifique. Elle sert aux MG à suivre, à distance, l’évolution de leur(s) patient(s) covid (confirmés ou suspects) non hospitalisés. A ce jour, une trentaine de MG lui font reprendre du service.
Lors de la 1ère vague, quasi 2.000 patients avaient pu, d’après les concepteurs de SafeLink, bénéficier de cette télésurveillance. En très bref, celle-ci suppose que le médecin traitant, dûment authentifié, inscrive son/ses patients concernés dans l’appli (*). Ceux-ci sont alors priés par SMS d’envoyer régulièrement une série de paramètres cliniques pertinents qui sont analysés par un algorithme. Le médecin dispose d’un ‘tableau de bord’ où les patients apparaissent en vert, orange ou rouge, selon la gravité de leur état. Ceci se double (pour les patients inscrits aux RSW/RSB) d’un ‘rapport Safelink’ publié sur les Réseaux régionaux. Une alerte SMS prévient le MG de toute dégradation soudaine.
Safelink a, bien entendu, connu une période léthargique à partir de mai dernier. Mais elle est plus que jamais à la disposition de la profession, fonctionnant selon une logique et des facilités inchangées. C’est comme ça que, sur aval du Collège au printemps dernier, l’accès au rapport (qui détaille les symptômes du patient, leur historique, les facteurs de risque…) est ouvert aux infirmiers traitants du domicile. Ou que le MG peut s’organiser avec des confrères pour que ses patients continuent à être monitorés si lui-même est indisponible.
Selon les chiffres que nous transmet le Dr André Vandenberghe, directeur stratégique du RSW, il y a actuellement une trentaine de MG qui font - ou recommencent à faire - appel à SafeLink. « Hier, 15 nouveaux patients ont été enrôlés dans l’application. » Cela porte à une septantaine le nombre de malades activement surveillés.
Une mini-enquête de satisfaction menée durant l’été par le RSB avait révélé qu’une partie des MG n’avaient pas rencontré de cas suffisamment sévère pour recourir à l’appli ou que, nez sur le guidon, ils n’avaient pas eu le temps de s’informer de son fonctionnement. Obstacle que le projet e-santé Wallonie s’emploie à gommer en adressant aux MG quelques slides pour une prise en main rapide de l’outil.