Plusieurs points étaient restés en suspens à la Médico-Mut de la semaine dernière. La semaine aurait-elle porté conseil ? Toujours est-il que les médecins ont pu engranger quelques avancées, notamment à propos du New deal et de l’indexation. Quant au DMG, les discussions doivent se poursuivre.
Les échanges de point de vue n’avaient pas pu aboutir la semaine dernière à propos du conventionnement et du déconventionnement des médecins qui opteraient pour le New Deal. Au point que les débats avaient dû être reportés d’une semaine. Les médecins considéraient que se voir imposer la convention pour s’intégrer au New Del et devoir respecter une limitation des suppléments à 25% des honoraires pour les patients occasionnels était inacceptable. « Cela reviendrait à nous priver d’un moyen de protester en sortant de la convention, dans les cas où on voudrait nous faire admettre à tout prix des mesures imbuvables pour nous », avait déjà rétorqué la semaine dernière le Dr Luc Herry (ABSyM).
A la réunion d’hier soir, les mutuelles se sont finalement montrées plus conciliantes : le conventionnement restera ce qu’il est actuellement. « L’option retenue prévoit donc que des suppléments pourront être facturés aux patients, qu’ils aient ou non une relation thérapeutique fixe avec le médecin qui vient de prester » explique le Dr Paul De Munck (GBO). « Mais cela doit encore être validé à la prochaine réunion du comité d’assurance » ajoute-t-il.
Par ailleurs, a fait remarquer l’ABSyM par la voix du Dr Herry, « les suppléments d’honoraires sont en discussion au niveau hospitalier et la problématique doit être abordée de manière globale pour tous les médecins. Supprimer les suppléments dans les hôpitaux reviendrait à faire plonger leurs finances, puisqu’il y a une importante rétrocession qui se verrait largement rabotée ».
Les médecins ont également obtenu gain de cause à propos de l’indexation des honoraires. Ils ne voulaient pas, contrairement à la demande des mutuelles, que l’indexation soit calquée sur l’indice santé. Cela ne correspondait pas à l’augmentation réelle des coûts. Les médecins qui pratiquent à l’acte allaient se trouver déforcés par cette manière de voir. Il fallait donc que tous les médecins soient logés à la même enseigne pour l’indexation, ce qui a finalement été accepté. Un texte d’accord est en préparation et sera finalisé la semaine prochaine.
Enfin la question de la gestion des DMG n’a pas pu être achevée. Il faudrait en arriver à préciser quelques règles qui évitent qu’un DMG ne passe indûment d’un médecin à un autre, comme cela arrive parfois. Mais il y a des cas, comme les déménagements de patients, où cela doit se faire. Il faut donc réfléchir à des modalités acceptables dans toutes les conditions. Il faut aussi s’assurer que les patients aient une bonne compréhension des changements s’ils se produisent. Ce sera discuté à la prochaine réunion. « La discussion de la répartition des 16,5 millions destinés au soutient à la pratique de médecine générale est également reportée à la semaine prochaine », nous dit Paul De Munck.
Parmi les autres points, le schéma de prescription du généraliste est maintenu tel quel malgré quelques difficultés techniques signalées en Flandre avec Vitalink. Et bien que les élections soient maintenant terminées, beaucoup d’idées ont été échangées sur la notion de médecin généraliste actif : quid des médecins retraités non actifs ou de ceux qui sont à l’étranger mais qui souhaitent encore voter ? Quid des retraités qui gardent une petite activité, etc. ? Ce n’est pas anodin lorsqu’il faut évaluer les proportions de votants : quel est le chiffre de référence ? Le débat risque d’encore durer mais on a cinq ans pour le faire avant les prochaines élections …