Ces prochaines semaines, il sera à nouveau possible de consulter sur Pharmacie.be la liste des pharmacies de garde, rapporte vendredi Het Nieuwsblad. De nombreux pharmaciens n'apprécient pas la nouvelle, pour des raisons de sécurité. "Et nous risquons d'être réveillés pour des tétines ou de la crème solaire", s'inquiète dans le journal le président de l'Association pharmaceutique belge (APB), Lieven Zwaene­poel.

Depuis 2015, pour connaître la pharmacie de garde la plus proche de son domicile, il fallait appeler un numéro de téléphone général. "Ce numéro était une barrière", souligne Lieven Zwaene­poel. "On reçoit moins d'appels inutiles de personnes qui ont urgemment besoin de crème solaire parce qu'ils partent le lendemain en voyage ou qui ne trouvent plus la tétine de leur bébé. Parce que oui, cela arrivait souvent. Aussi la nuit. De plus, le numéro a accru la sécurité: la nuit, il y a plus de clients qui souffrent d'une addiction et exigent des médicaments. Pour beaucoup de collègues, c'était très intimidant."

Le numéro de téléphone à former pour connaître les pharmacies ouvertes entre 22h00 et 9h00 est payant, au prix de 1,5 euro par minute. "Alors qu'il s'agit d'un service de base qui devrait être gratuit pour tout le monde", estime la ministre de la Santé Maggie De Block (Open Vld). Les organisations de patients aussi s'opposent au numéro payant, selon Het Nieuwsblad.

Dorénavant, ce numéro ne sera plus mis en avant. Et les données des pharmacies de garde seront publiées directement sur Pharmacie.be.

A terme, le numéro gratuit 1733, qui renseigne les médecins généralistes de garde, pourrait être élargi aux pharmaciens. Mais l'opération risque de prendre encore plusieurs années, regrette M. Zwaenepoel.