Les craintes exprimées par le KCE pour son indépendance au sein de Sciensano, cette future entité publique qui va rassembler les centres belges de connaissance et de recherche en matière de santé humaine et animale, ont trouvé écho auprès des universitaires et de certains stakeholders. Paul De Munck redit l’attachement du GBO à l’indépendance intellectuelle de la recherche scientifique.
Le directeur du KCE, le Dr Mertens a récemment développé dans De Standaard sa peur de voir le Centre rattaché, au gré du redesign des administrations de santé, à une tutelle extrêmement politisée. Dans le sillage, une septantaine de professeurs d’université, tant au nord qu’au sud du pays, ont signé une carte blanche, parue dans Le Vif, pour défendre une recherche scientifique qui ne soit pas aux ordres.
Paul De Munck, président du GBO, se rallie à ce point de vue. Il comprend les motivations de redesign, la quête de cohérence et de regroupement devant la multiplicité des instances. Cela étant, «cette méga-fusion n’est pas une très bonne idée. Au GBO, on réclame que soit garantie, voire renforcée, l’indépendance intellectuelle de la recherche scientifique, ainsi que l’implication des acteurs actuellement représentés au CA du KCE. La ministre a voulu rassurer les représentants des organisations de patients, qui craignaient d’être absents de la future entité; moi je souhaiterais qu’elle rassure aussi ceux des médecins, des hôpitaux, des mutualités…» Le syndicaliste espère que la nouvelle gouvernance de Sciensano sera respectueuse de cette implication.
Cette news est associée à un article (prochainement) à lire dans le Medi-Sphere n°565, jeudi 28/9/17, développant les craintes exprimées par le KCE.