Après avoir pris connaissance des résultats de l’étude MAHA, le CEO de Santhéa, Yves Smeets reste très calme. Il rappelle ses propos du mois de septembre« Acculées par l’augmentation du coût de l’énergie, nos institutions de soins courent tout droit vers la faillite. Deux mois plus tard, Yves Smeets, ne changerait pas un mot : «L’étude MAHA montre que l’activité des hôpitaux n’est toujours pas revenue au niveau de 2019. On est 10% en dessous de ce que l’on connaissait avant le covid. On manque donc de ressource pour les institutions. L’inflation fait flamber tous les coûts : personnel, énergie, la buanderie, la construction, l’alimentation....Par ailleurs, il n’y a pas de réelle adaptation de nos budgets par rapport à toutes ces augmentations. » Santhea demande au gouvernement fédéral de prévoir, dans le cadre du budget 2023 des soins de santé, les moyens indispensables à leur survie."
Pour lui, « l’étude MAHA montre aussi les risques pour l’année 2022. La seconde simulation qu’ils font et qui paraît plus réaliste tient compte de la réalité des coûts observés et on voit une facture supplémentaire de 400 millions par rapport à 2021. Là, il est clair que tous les hôpitaux seront dans le rouge. C’est d’ailleurs le sens du message que l’on a fait passé il y a quelques semaines quand on avait tiré le signal d’alarme. En plus, il ne faut pas oublier que certains contrats d’énergie vont arriver à échéance et que les factures vont s’alourdir pour de nombreuses institutions. »
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