Quelles sont les causes les plus fréquentes de déboires financiers, dans les dossiers suivis à la CPS? Rien, manifestement, qui ne puisse arriver à tout un chacun, même «normalement prudent et diligent».
Parmi les déclencheurs principaux de la spirale négative, Aude Boeyen cite la maladie, et notamment des cas de burn out, qui force l’indépendant à l’arrêt - avec la chute de revenus qui en découle. En effet, constate-t-elle, tous les médecins n’ont pas pris la précaution de se couvrir avec une assurance revenus garantis.
«Il y a aussi les confrères qui, happés par leur métier, concentrés sur le soin aux patients, ont longuement négligé l’aspect ‘gestion administrative’, le reléguant à un rang secondaire. Hélas, en Belgique, ça ne fonctionne pas…», commente notre interlocutrice en se souvenant avoir aidé des médecins dépassés à trier des brassées entières de documents en souffrance.
Autres catalyseurs rencontrés: les investissements malheureux qui, au final, se révèlent ruineux. Et les séparations, également. «A la charge émotionnelle de la rupture vient s’ajouter, si l’un des deux jouait le rôle de conjoint aidant et gérait tout le volet administratif, une totale désorganisation de la pratique. C’est parfois à partir de là que tout part en vrille…»
115 dossiers en cours |
• Depuis sa création, il y a 4 ans, la CPS a diligenté +/- 250 dossiers, tous motifs confondus. • Sont actuellement ouverts et en suivi régulier environ 115 dossiers. • L’activité augmente d’année en année, même en l’absence de publicité systématique. • La plupart du temps, c’est le bouche-à-oreille qui amène les nouveaux requérants. • Les dossiers de surendettement représentent 21% de l’activité du service. • Il y a une proportion équilibrée de généralistes et de spécialistes faisant appel à la CPS. |
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