Sept projets ont été retenus pour encourager l'interopérabilité. Ils génèrent tous des données utiles à partager avec d'autres prestataires de soins.
Petites ou grandes, les entreprises de l e-santé se développent avec de plus en plus de succès à Bruxelles. L'écosystème de la Région se repose déjà sur 15.000 emplois et couvre quatre domaines principaux: les dispositifs médicaux, l'e-santé, le pharma et les services de support. «L'e-santé représente 8% de l'écosystème santé de Bruxelles et surtout on constate une progression de création d'entreprise de 152% depuis 2004», explique Didier Gosuin, ministre bruxellois du secteur. «On a l'avantage d'avoir des lieux de pouvoir, des hôpitaux, des entreprises qui permettent et soutiennent une telle croissance.» Est-ce pour autant que tout va bien a Bruxelles? Oui, mais il convient de soutenir à présent ces startups dans leur développement pour transformer l'essai. Comme l'explique Azele Mathieu, manager de lifetech.brussels, le cluster bruxellois dédié aux sciences du vivant est consciente des enjeux du futur: «une des faiblesses de ces startups est de ne pas éprouver suffisamment l'utilité de leurs solutions technologiques. En élargissant leurs bases d'utilisateurs, nous pouvons les aider a y remédier. Enfin, la réglementation est complexe et doit être appréhendée dès le début de leurs activités. Et puis, ces innovations, souvent issues du milieu médical, doivent aussi apprendre à intégrer les concepts commerciaux et tenir compte du défi du remboursement de l'inami. On insiste aussi auprès des entreprises pour qu'elles se connectent auprès du Réseau Santé Bruxellois et pas seulement auprès d'un hôpital test.
7 entreprises ont gagné un premier appel à projet qui visait a encourager l'interopérabilité: intuitim, Xelink-Communicare, MoveUp, Zébra Academy, FamiDesk, Awell et Kisano. Concrètement, pour ces entreprises, l'avenir s'annonce passionnant comme l'explique Thomas Vande Casteele, co-fondateur et CEO d Awell, un logiciel en ligne pour faciliter la collaboration d'une équipe multidisciplinaire autour d'un patient: «l'appel à projet sur l'interopérabilité nous fait gagner du temps et surtout nous a donné très vite accès à d'autres pays européens». Un avis partagé par Christophe Malfroid et Bilal Hadri, de la plateforme famiDesk: «nous travaillons depuis le début avec les acteurs de terrain professionnels, les associations ainsi qu'avec les bénéficiaires et leur famille pour construire une solution rapide à mettre en place». De son côté, François Weiss, le fondateur de Sylho, développe des solutions logicielles qui aident les praticiens à se concentrer sur leur pratique. Pour la première fois, le chirurgien peut compter sur une automatisation, au travers de l'application, ce qui leur offre une meilleure sécurité médicale et juridique pour n'oublier aucune information à chaque étape de la consultation ou l'intervention.