La ministre fédérale de la Santé, Maggie De Block, ne veut pas d’une commercialisation des données des patients. Sur le plateau de l’émission de la VRT De Zevende Dag, elle a marqué sa désapprobation à l’idée émise par le secrétaire d’Etat Philippe De Backer (Open VLD).
Dans un entretien accordé au quotidien flamand De Morgen, Philippe De Backer, nouveau secrétaire d’Etat en charge de la protection de la vie privée, avait ouvert la porte à une transmission des données médicales des citoyens au secteur pharmaceutique. En contrepartie, le patient bénéficierait d’un avantage financier traduit, par exemple, par une diminution du prix des médicaments.
Pour défendre son point de vue, Philippe de Backer avance, entre autres, le fait que certains patients sont déjà enclins à fournir des données lorsqu’il s’agit de répondre à des études ou de prendre part à des thérapies.
Plusieurs voix s’étaient immédiatement fait entendre (Laurette Onkelinx notamment) pour condamner la proposition du secrétaire d’Etat, ce qui l’avait poussé à faire marche arrière.
Dimanche dernier sur le plateau de l’émission de la VRT De Zevende Dag, la ministre fédérale de la Santé Maggie De Block a fermement marqué son désaccord envers la proposition formulée initialement par son partenaire de parti. «Je n’autoriserai jamais que des données personnelles soient vendues ou soient consultables par des personnes qui n'ont rien à voir avec ces données.» Avant de souligner que la transmission de données est envisageable dans certains cas, comme par exemple en vue de faire croître le pourcentage de séropositifs suivant un traitement.