En 2021, 11 médecins (5 généralistes et 6 dermatologues), identifiés comme "outliers", ont facturé ensemble 40% des dépenses totales pour des actes de cryothérapie, soit environ 212 000 euros sur un total de 530 000 euros. Ces chiffres, révélés dans le rapport annuel 2022 du Service d'Évaluation Médicale et de Contrôle (SECM) de l'Inami, ont amené l'organisme à prendre des mesures pour limiter ces excès.

La cryothérapie, une technique médicale utilisant l'azote liquide pour traiter des lésions de la peau ou des muqueuses, est remboursée par l'assurance maladie belge sous le code de nomenclature 353216. Cependant, ce code est destiné à être utilisé pour des traitements comprenant au moins huit séances de cryothérapie, quel que soit le nombre de lésions traitées. Il ne doit pas être utilisé pour la facturation de huit lésions traitées en une seule séance. Pour une seule séance, le code de nomenclature approprié est le 353194, indépendamment du nombre de lésions traitées.

En 2022, le SECM de l'Inami a mis en place des "analyses de risque" pour détecter les médecins facturant de manière excessive des actes de cryothérapie. C'est ainsi que ces 11 médecins ont été identifiés. Ils ont reçu une première mise en garde sérieuse sous forme d'un courrier de sensibilisation. Dans cette lettre, le SECM les a informés du nombre de fois où ils ont facturé le code de nomenclature 353216, comparé à la médiane nationale, et les a rappelé à utiliser le bon code de nomenclature en fonction du nombre de séances.

Le SECM a considéré pour le moment qu'il s'agissait d'une erreur dans l'utilisation du code de nomenclature. Toutefois, si cette situation se reproduit avec les mêmes médecins, les faits pourraient être évalués différemment.

> Découvrir le Rapport annuel du SECM

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