Les patients qui suivent une revalidation cardiaque sont plus susceptibles de reprendre le travail, selon un constat établi à l'occasion de la 39e édition du congrès annuel de la Société belge de cardiologie (BSC) qui se déroule pour la première fois sur le site de Brussels Expo ces jeudi et vendredi.

La reprise du travail après un problème cardiaque est une question de société étant donné qu'environ 1,7 million de jours de travail sont "perdus" en Belgique chaque année en raison des maladies coronariennes, selon l'estimation de la BSC. Pas moins de 58.736 nouveaux cas de maladies cardio-vasculaires ont été recensés chez les hommes en Belgique en 2015 et 58.098 pour les femmes. Chaque année, environ 15.000 Belges souffrent d'une attaque cardiaque. Un peu moins de la moitié n'y survit pas.

La BSC avance que la revalidation cardiaque joue un rôle important dans la convalescence. Si elle aide à améliorer la condition physique et à combattre les facteurs de risque comme le tabagisme, une tension artérielle trop élevée ou une hausse du cholestérol, elle diminue aussi la pénibilité de la reprise du travail.

Selon une récente étude du BWGCPR (Belgian Working Group on Cardiovascular Prevention and Rehabilitation) menée auprès de 330 patients dans quatre centres de revalidation belges, plus de 85% des patients suivant un programme de revalidation cardiaque reprennent effectivement le travail après un an et 67% avaient déjà repris leur travail, à temps partiel ou non, pendant la durée du programme de revalidation. La reprise du travail implique des avantages économiques mais aussi une meilleure qualité de vie pour le patient et son entourage, selon l'étude européenne EuroASpire IV de 2019.

Cependant, les patients de plus de 55 ans, ceux qui ont dû être réanimés ou qui ont survécu à une inflammation des valves cardiaques reprennent nettement moins souvent leurs activités professionnelles.