La réforme "historique" des soins psychologiques de première ligne, opérationnelle depuis le 1er janvier, a déjà permis de quadrupler le nombre de séances réellement prestées. Mais "le but n'est pas d'envoyer chaque Belge chez le psychologue pour 11 euros", précise le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke, dans Le Soir et dans le journal flamand De Morgen.
Accélérée par la crise du Covid-19, la réforme vise à rendre les soins psychologiques plus accessibles d'un point de vue financier et géographique. Désormais, le coût d'une consultation individuelle chez un psychologue ou orthopédagogue conventionné s'élève &agr ave; 11 euros à charge du patient, et seulement quatre euros pour les bénéficiaires de l'intervention majorée. Pour ce faire, le budget annuel accordé au secteur a été quadruplé, de 39 à 152 millions d'euros.
Selon le ministre fédéral, "les premiers effets concrets de la réforme se font déjà sentir sur le terrain." Concrètement, le nombre de séances individuelles effectivement données est passé de 5.565 séances à 22.373 séances mensuelles (+300 %). Et "la disponibilité des psychologues et orthopédagogues cliniciens s'est accrue, en particulier pour les jeunes (+50 %), un groupe cible particulièrement touché par la crise", poursuit Frank Vandenbroucke. Au 5 février, 1.083 psychologues et orthopédagogues cliniciens individuels se sont "conventionnés".
Mais "le but n'est pas d'envoyer chaque Belge chez le psychologue pour 11 euros", estime le ministre pour qui les professionnels conventionnés doivent se centrer sur les "groupes cibles vulnérables", le terme "vulnérable" s'entendant au sens large.