L'écume de mer qui s'étend le long de la côte néerlandaise contient des PFAS, ressort-il mardi d'une analyse menée par l'Institut néerlandais de la Santé publique et de l'Environnement pour le compte du ministère néerlandais de l'Infrastructure et de la Gestion de l'eau. Cette étude avait été demandée par les provinces de Zélande, de Hollande-Septentrionale et de Hollande-Méridionale.
"On ne sait pas exactement ce que ces concentrations de PFAS dans l'écume de mer signifient pour la santé, par exemple, des nageurs, des surfeurs ou des promeneurs sur la plage", indique l'institut. "On manque encore d'informations sur la quantité d'écume de mer que les personnes ingèrent au cours de leurs activités en mer ou le long de la côte".
Les mesures réalisées aux Pays-Bas, à la demande de trois provinces côtières, font suite à des recherches menées sur le même thème en Flandre. Sur la côte belge, les concentrations de PFAS dans les échantillons d'eau de mer étaient beaucoup plus faibles que dans les échantillons d'écume de mer. Il en va de même sur les plages néerlandaises. Selon la province de Zélande, cela confirme que la baignade en mer ne représente pas une inquiétude sanitaire.
Les PFAS sont des substances très préoccupantes en raison de leur caractère persistant dans l'environnement, en plus de leurs effets maintenant démontrés sur la santé. Des recherches récentes menées par l'Institut néerlandais de la Santé publique et de l'Environnement ont montré qu'une grande partie de la population néerlandaise ingère déjà trop de PFAS via son alimentation et l'eau potable.
L'institut néerlandais mène actuellement une étude à l'échelle nationale afin de mieux connaître les différentes sources de PFAS auxquelles la population est exposée.