Nouveau traitement des tumeurs cérébrales : un essai clinique prometteur de l'UZ Brussel

Une étude clinique réalisée par l'UZ Brussel, en collaboration avec l'organisation Kom op tegen Kanker, révèle que les chances de survie des patients en phase terminale, atteints de tumeurs cérébrales malignes et agressives récurrentes, peuvent être considérablement améliorées grâce à un nouveau traitement. En effet, les taux de survie des patients ayant pris part à cette recherche ont doublé en l'espace d'un an, annonce l'hôpital dans un communiqué lundi.

L'équipe de recherche de l'UZ Brussel, dirigée par le professeur en oncologie médicale Bart Neyns et le neurochirurgien Johnny Duerinck, a décidé de tester une nouvelle approche en administrant deux médicaments immunostimulants (ipilimumab et nivolumab) directement dans le cerveau lors d'une intervention neurochirurgicale chez des patients présentant une tumeur récurrente, en combinaison avec une injection simultanée de cellules autologues (cellules dendritiques myéloïdes).

Sur les onze premiers patients, trois ont survécu pendant deux ans sans récidive de la tumeur cérébrale, et deux patients sont en rémission après trois ans. Le taux de survie à un an est passé de 36 % à 60 %.

Selon les résultats de l'étude, ce nouveau traitement pourrait considérablement améliorer les chances de survie des patients atteints de tumeurs cérébrales récurrentes. "Ces cellules, lorsqu'elles sont injectées en combinaison avec des substances immunostimulantes, sont capables de faire disparaître les tumeurs chez certains patients atteints de mélanome en phase terminale."

Les scientifiques soulignent également que ces résultats représentent une amélioration significative par rapport aux traitements antérieurs. Par exemple, l'immunothérapie traditionnelle administrée par voie sanguine ne montre des résultats favorables que dans moins de 10 % des cas.

"Nous n'avons jamais observé de tels résultats auparavant," explique le professeur Neyns. "Bien que nous devions rester prudents dans l'interprétation, nous croyons que ces améliorations ne sont pas dues au hasard." L'étude a également révélé que le traitement n'a entraîné aucun nouveau risque pour la sécurité des patients.

Les résultats de cette étude ont été présentés cette semaine au congrès annuel de la Société européenne d'oncologie médicale (ESMO 2024, Barcelone, Espagne).

Les scientifiques espèrent obtenir un soutien financier pour poursuivre leurs recherches.

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