Une récente étude indique que d'ici 5 ans, la moitié des hôpitaux auront adopté l'IA, essentiellement dans les domaines de l'aide à la décision clinique et la médecine à la population.
Si l'intelligence artificielle (IA) a longtemps été associée aux films de science-fiction, cette technologie s'impose toujours davantage dans notre vie quotidienne. Et notamment dans les hôpitaux. Pour preuve, une récente étude indique que d'ici 5 ans, la moitié des hôpitaux auront adopté l'IA, essentiellement dans les domaines de l'aide à la décision clinique et la médecine à la population.
Illu: Healthcare IT News
Certes, l’intelligence artificielle est connue depuis pas mal de temps déjà. Il suffit de songer à l’ordinateur DeepMind de Google qui l'a emporté en son temps sur le champion du monde de Go, Lee Sedol. De même, à la fin des années ’90, le Deep Blue d’IBM battait le champion des échecs Gary Kasparov. Tandis que plus récemment Watson d’IBM remportait le quizz américain ultra-compliqué Jeopardy.
Ces dernières années, tant IBM avec sa plateforme Watson que Google avec DeepMind ou encore Alexia d'Amazon tentent d'imposer l'IA dans le monde de l'entreprise en général, et des hôpitaux en particulier. D'aucuns n'hésitent d'ailleurs pas à parler de nouvelle révolution en y impliquant la robotique. Pour preuve, le chirurgien français Guy Vallancien publiait en 2015 un ouvrage intitulé "La médecine sans médecins", tandis que le Prof. Philippe Coucke, chef du service de radiothérapie au CHU de Liège, déclarait récemment: "On développe actuellement des techniques d'IA toujours plus précises qui permettent de prédire les patients à risque, notamment pour les maladies à composante éventuellement génétiquement déterminée. […] L'IA est précieuse à de nombreuses étapes du parcours de soins et bien plus performante à certains égards que les praticiens."
Illu: Healthcare IT News
Une réalité d'ici 5 ans
Selon une récente étude de Healthcare IT News et de HIMSS Analytics, 25% des hôpitaux envisageraient de déployer l'IA dans les 2 ans, et même le double d'ici 5 ans. En revanche, seuls 4,7% des répondants utilisent aujourd'hui déjà l'IA. Parmi les principaux freins à l'utilisation de l'IA, les participants à l'enquête évoquent surtout le manque de maturité actuelle de l'IA, la difficulté de trouver un business case ou d'en comprendre les opportunités, l'implication trop faible de la direction et des praticiens ainsi que les contraintes en termes d'infrastructure et d'intégration des données.
Interrogés sur les domaines d'impact potentiel de l'IA, les répondants citent essentiellement l'aide à la décision clinique, la médecine à la population, le diagnostic patient, la médecine de précision ainsi que les flux de travail entre hôpitaux et praticiens.
Illu: Healthcare IT News
Si 5% environ des hôpitaux utilisent d'ores et déjà l'IA, quelque 10% l'envisagent dans les 12 prochains mois. Par ailleurs, 25% y songent donc dans les 2 ans, et 25% supplémentaires dans les 5 ans. Il n'empêche que près de 30% ne s'estiment pas persuadés de déployer un jour l'IA.
"Une fois que l'industrie aura compris la manière d'implémenter l'IA au niveau des hôpitaux, les potentialités de l'IA apparaîtront de manière évidente et tangible, ce qui accélérera son adoption", conclut Brendan FrizGerald, directeur de recherche chez HIMSS Analytics.