Une bonne revalidation est un exemple d’enjeu majeur de santé publique et de gestion des moyens budgétaires à long terme pour le gouvernement fédéral.
moveUP, startup bruxelloise qui ambitionne de révolutionner la revalidation post-opératoire du genou et de la hanche a été repris parmi les projets e-health de la ministre fédérale de la santé, Maggy de Block: “En théorie, le projet commence le 2 mai avec les hôpitaux AZ Maria Middelares (Gent) et AZ Delta (Roseleare). On va travailler sur 200 patients avec notre solution pour la revalidation pour le genou mais aussi pour la hanche » explique l’un des fondateurs Charles-Eric Winandy. “Concrètement, le chirurgien va proposer au patient notre concept. Si le patient accepte de participer au projet et qu'ils respectent les conditions du programme, il sera intégré aux échanges d'informations et suivra notre protocole avec le personnel de l'hôpital. »
Ensuite, il portera un bracelet traqueur d’activités deux semaines avant l'opération « pour que nous puissions récolter toutes les données utiles sur son mode de vie. Après l'opération, dès qu'il quittera l'hôpital, il sera suivi exclusivement par move UP et par des kinés spécialisés afin d'optimaliser, au sein du programme, son retour à une pleine mobilité. » Le coût du service de base a été fixé à 29,90 € euros par semaine, pris en charge par l’INAMI si le projet pilote est validé. Les patients peuvent déjà souscrire au service en passant par le site de l'entreprise.
Pour rappel, le projet moveUP est à l’origine l’idée d’un chirurgien orthopédique, Philippe Van Overschelde. Il s’articule autour de deux éléments : un traqueur d’activités (bracelet) et une tablette. Le traqueur d’activités mesure les données physiques du patient (activité physique, qualité de son sommeil…) Sur la tablette, le patient va être régulièrement invité à entrer différentes données : son niveau de douleur, le type de médicaments qu’il prend, son sentiment de bien-être général, etc... “La combinaison de ces données va, sur la base d’un algorithme que nous avons développé, proposer un programme de revalidation personnalisé au patient.” Cette personnalisation maximale (en fonction de l’activité durant la journée) est l’un des principaux atouts de moveUP. “Nous proposons aussi au fournisseur de soins (les kinés notamment) d’avoir accès à un « tableau de bord » pour suivre l’activité physique du patient.” Enfin, pour moveUP, en dehors du projet fédéral, les nouvelles sont très positives : « Nous sommes en discussion avec deux hôpitaux bruxellois pour développer notre technologie chez eux. Nous avons aussi reçu une promesse de subsides de Lifetech pour intégrer le réseau santé bruxellois et faciliter les échanges de données. »
> Le site www.moveup.care
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