Maladie de Lyme: un guide mis à jour

Une mise à jour des recommandations pour le traitement de la maladie de Lyme a été publiée le 15 juillet dernier par la Commission belge de coordination de la Politique Antibiotique (BAPCOC). Ce petit guide, téléchargeable, permet de revoir les notions essentielles à connaître sur cette maladie.

La maladie de Lyme ou borréliose est un sujet qui revient chaque année au-devant de l’actualité, car elle est associée aux activités extérieures, surtout pratiquées entre le printemps et l’automne.

Cette infection est transmise à l’homme par une morsure de tique infectée par la bactérie Borrelia burgdorferi. Une de ses caractéristiques est le fait que ses symptômes, entre autres dermatologiques, peuvent se manifester à distance de la piqûre de la tique. D’où l’intérêt d’avoir ce diagnostic différentiel possible à l’esprit.

Dans ce guide de 49 pages, un rappel sur la transmission et l’épidémiologie de la maladie est suivi par un chapitre très documenté sur la prévention et la prophylaxie, dont on retiendra, entre autres, qu’ «En Belgique, il n’est donc actuellement PAS recommandé d’instaurer une antibiothérapie préventivement, quel que soit l’âge de la personne mordue, le temps d’attachement et l’état de la tique retirée car notre pays n’est pas dans une zone de forte endémie».

Le chapitre sur les manifestations cliniques propose de revoir les réactions à la morsure de tique, les manifestations précoces localisées (érythème migrant et lymphocytome) et disséminées (érythèmes migrants multiples, atteinte neurologique, atteinte cardiaque, atteinte oculaire). Les manifestations tardives comprennent l’atteinte articulaire, l’acrodermatite chronique atrophiante (ACA ou maladie de Pick), la neuroborréliose tardive, le syndrome post-borréliose de Lyme et la maladie de Lyme chronique. Dans le guide, on insiste sur la fait que «Le diagnostic clinique, s'il est évoqué, doit tenir compte de la présence du risque de morsure de tiques (activités extérieures, régions visitées…) mais pas obligatoirement d'une morsure documentée, car plus de la moitié des patients qui présenteront des symptômes cliniques n'ont pas de souvenir de morsure».

Les pages suivantes sont consacrées au diagnostic en fonction des signes cliniques et aux tests diagnostiques, une partie capitale en cas de suspicion de l’infection.

Le guide se clôture par un chapitre sur le traitement, détaillé selon la pathologie et pas moins de 158 références.

Rappelons que depuis juin 2015, une plateforme de science citoyenne, TiquesNet, permet de participer au comptage des morsures de tiques en Belgique. C’est une façon de suivre l'exposition de la population belge aux morsures de tiques dans le temps et dans l'espace, d’identifier les zones géographiques à risque élevé de morsure et de mieux définir les circonstances liées aux morsures en Belgique.

Cliquez ici pour le téléchargement du guide. 

Vous souhaitez commenter cet article ?

L'accès à la totalité des fonctionnalités est réservé aux professionnels de la santé.

Si vous êtes un professionnel de la santé vous devez vous connecter ou vous inscrire gratuitement sur notre site pour accéder à la totalité de notre contenu.
Si vous êtes journaliste ou si vous souhaitez nous informer écrivez-nous à redaction@rmnet.be.