Imec, le centre de recherche flamand en nanotechnologie basé à Leuven, et le centre de recherche numérique iMinds (Gent) ont annoncé leur fusion. La nouvelle entité rassemblera les 2500 chercheurs d’Imec (dont 700 issus de partenaires industriels) et les 1000 chercheurs d’iMinds qui travaillent en innovation ouverte (universités et partenaires industriels) sur des projets répondant aux demandes spécifiques de marchés donnés, notamment via le modèle ICON. Ils seront subventionnés par les autorités flamandes, à hauteur de 79 millions d’euros. (2)

La fusion des deux centres de recherche, très actifs dans le secteur de la santé notamment via un «réseau» de spin-offs solides, va créer un poids lourd européen de la recherche numérique. Loin devant ses concurrents allemands (Fraunhofer) et français (CEA-Leti) (1), le nouveau centre de recherche sera d’autant plus fort qu’il pourra opérer sur l’ensemble de la chaîne numérique, alliant le matériel (les puces électroniques) et le logiciel (les applications). Luc Van den hove, Président et CEO d’Imec, a commenté la fusion, qui sera opérationalisée en 2016, en soulignant les bénéfices de l’intégration: «La prolifération de l’Internet des objets crée un besoin pour des solutions complètes qui intègrent à la fois le matériel et le logiciel. Ces produits novateurs qui servent au mieux l’économie numérique de demain ne peuvent être développés que grâce à une intense interaction entre les deux mondes. Il y a des possibilités infinies dans des domaines tels que la santé, les villes intelligentes, la fabrication intelligente, la finance, la mobilité, les réseaux, ou tout ce qui est intelligent (smart). Les centres de recherche Imec, avec son expertise matérielle reconnue, et iMinds, expert dans les applications logicielles et des technologies de l’information et de la communication, sont bien placés pour amener ces concepts à la vie.» (3)