La Cocom vient d'organiser, à Bruxelles, une Semaine de l’e-santé en vue, notamment, de sensibiliser au partage électronique de données médicales. A ce stade, ce type d’événements n’existe pas en Wallonie. Mais où en est la Région en la matière ? « En Wallonie, la situation progresse » assure Maxime Prévot, Ministre de la Santé au Parlement wallon : « 1 077 632 patients, 10 209 médecins, contre 8 734 en 2015, 330 pharmaciens hospitaliers, 81 infirmières, 74 accoucheuses, 55 dentistes, 11 kinésithérapeutes, 10 diététiciens, six podologues, cinq administratifs, un logopède et un ergothérapeute sont enregistrés sur le réseau santé wallon » . Le ministre rappelle que le réseau bruxellois fonctionne d'une manière identique au réseau wallon et partage la même infrastructure technique.
Depuis ce 26 avril, le réseau Santé wallon est même disponible « en accès sur tablettes, smartphones, PC, donc en version mobile. La sécurité de cet usage mobile est assurée par le système CSAM, qui est le système de sécurité le plus fiable proposé par l'État belge, qui l'utilise d'ailleurs pour sécuriser Tax-on-web et mypension.be, notamment » a précisé le ministre wallon.
À ce jour, les SUMEHR, les Summarized Electronic Health Records, produits par 132 généralistes sont déjà accessibles par les patients depuis leur smartphone. De leur coté, les patients peuvent également rédiger des notes ou compléter un dossier résumé en ligne via leur smartphone. Ces données seront instantanément accessibles par tous les professionnels connectés au réseau Santé wallon, au réseau Santé bruxellois et au système flamand équivalent. « La Wallonie est donc pionnière, puisqu'elle est la première à offrir un tel service, sécurisé, d'une façon systématisée à l'échelle de sa Région tout entière. »
Si la situation est en nette progression, la députée CDH, Véronique Salvi (cdH), note que la sensibilisation doit être poursuivie : « J'ai quand même un peu l'impression que pour tout ce qui a trait aux logopèdes, podologues... reste quand même un peu faible. Il conviendrait d’axer encore un peu plus sur l'information non pas pour les médecins généralistes mais sans doute pour ces autres types de professions médicales et paramédicales qui pourraient aussi demain mieux utiliser ce réseau. »