Les médecins de l'hôpital public sont appelés à faire grève lundi et mardi en France pour dénoncer le manque d'attractivité de leur profession et réclamer la revalorisation des gardes de nuit et de week-end, un mouvement qui devrait toutefois faiblement perturber les soins.
Les syndicats de médecins réclament notamment l'aboutissement de négociations annoncées par Emmanuel Macron, qui avait promis, début janvier, d'"ouvrir le chantier de la rémunération du travail de nuit" et de la "permanence" des soins (c'est-à-dire des gardes et astreintes).
Des négociations ont eu lieu avec le ministère de la Santé mais elles sont au point mort depuis mi-mai.
Selon le cabinet du ministre François Braun, un plan global est bien en préparation pour redonner de l'attractivité à la carrière hospitalière. Mais il est en attente d'arbitrages "interministériels" avec Bercy et Matignon.
Deux intersyndicales différentes appellent à la grève, l'une mardi, l'autre mercredi.
L'appel pour lundi émane d'Actions praticiens hospitaliers, qui comprend notamment l'organisation Samu Urgences de France (SUdF), dont François Braun était président (jusqu'à son arrivée au ministère de la Santé).
Ces organisations n'avaient pas signé les accords du Ségur de la santé, en juillet 2020, sur la revalorisation des salaires à l'hôpital. A la différence d'Alliance Hôpital et de l'INPH (Intersyndicat des praticiens hospitaliers) qui appellent, eux, à la grève mardi.
Globalement, les revendications sont proches: revalorisation des gardes, mesures destinées à rendre la grille salariale plus attractive.
Les conséquences de ces grèves devraient être limitées pour les patients car la plupart des médecins grévistes n'arrêtent pas vraiment le travail. "Il y aura peut-être quelques consultations ou interventions reportées", avance le docteur Rachel Bocher, présidente de l'INPH.