Les travailleurs du groupe hospitalier Helora à Mons-Borinage, les hôpitaux Mons-Constantinople, Mons-Kennedy et Warquignies, sont en grève ce mardi. Le mouvement fait suite à l'annonce de la direction, au début décembre, d'un plan d'économies de 10 millions d'euros. Les travailleurs craignent pour l'emploi.
"La mobilisation des travailleurs est importante ce mardi", a expliqué à Belga Patrick Salvi (Setca). "On sent qu'il y a une réelle solidarité sur les trois sites, qui sont fermés aujourd'hui. Les travailleurs ont compris que les regroupements de services annoncés sont une réelle menace sur l'emploi, ce qui est inacceptable. La direction n'a certes annoncé aucun chif fre concernant l'emploi à Mons-Borinage. Nous demandons que le volume de l'emploi actuel soit maintenu pendant deux ans, mais nous sommes ouverts pour réfléchir avec la direction sur le non-remplacement dans le cadre, notamment, de départs à la retraite, dans les contrats précaires. Nous estimons que la situation évolue très vite, trop vite. Nous pensons que la direction doit assainir sa situation financière pour répondre très vite aux exigences des banques. Mais cela ne peut pas se faire sur le dos des travailleurs. Par ailleurs, on parle de regroupements de services mais nous n'avons que peu de précisions à ce niveau." Un conseil d'entreprise extraordinaire est programmé le 19 décembre à 13h30.
La direction d'Helora a indiqué de son côté que, pendant la journée de grève, seuls les services essentiels sont maintenus, comme c'est le cas un dimanche ou un jour férié. Les soins urgents et vitaux sont assurés.
Dans les hôpitaux de la région du Centre, où 60 postes sont menacés, notamment au niveau du personnel administratif, les syndicats rencontreront la direction d'Helora mercredi pour obtenir des éclaircissements sur la situation, notamment quant à l'annonce d'un trou de 30 millions d'euros dans les caisses des hôpitaux.